Fin de l’histoire pour le Spar d’Herseaux : "l’outil est impeccable, à l’inverse du contexte économique"
Le magasin ferme ses portes vendredi, deux ans après sa réouverture.
Publié le 30-03-2023 à 17h59
Des rayons presque vides et des travailleurs qui finissent de tout débarrasser: pas de doute, le Spar d’Herseaux vit ses dernières heures. "J’ ai la désagréable impression d’abandonner mes clients et plus généralement les Herseautois", avoue Fabrice Tripier.

Patron de la Pomme Rouge, le commerçant était aussi le gérant du Spar d’Herseaux depuis près de deux ans. Le magasin avait ouvert ses portes en 2021, après d’importants travaux de rénovation.

Vendredi, l’enseigne ferme ses portes. "On ne peut pas continuer. Le surcoût énergétique se chiffre désormais à plus de 80 000 euros. Je ne prendrai pas le risque de continuer aveuglément, sans aucune certitude sur les semaines ou les mois à venir. Entre-temps, les prix des produits ont flambé et les marges dégagées se sont considérablement réduites.", détaille Fabrice Tripier.

Le Mouscronnois parle davantage d’un "gâchis social" que d’un "échec économique". Il s’explique: "C’est triste pour les Herseautois qui ne sont pas véhiculés et qui disposaient d’un magasin de proximité. L’enseigne la plus proche se situe désormais à Mains & Sabots. Les personnes qui ne peuvent plus se déplacer perdent aussi un service de livraison. On jouait le rôle d’un commerce de proximité, avec le lien social que cela induit. "
Des performances énergétiques impeccables, mais…
Autre conséquence: la perte d’une zone de stationnement pour les clients des commerces voisins ou les navetteurs de la gare d’Herseaux. "On laissait le parking accessible et disponible en dehors des heures d’ouverture du magasin. Dès vendredi, les grilles seront fermées", poursuit le gérant.

C’est d’autant plus dommageable que l’enveloppe est presque neuve, après un important chantier de rénovation qui s’est achevé au printemps 2021. "Les performances énergétiques du bâtiment sont excellentes, mais ça ne suffit pas à éviter des charges faramineuses."

Le bâtiment dernier cri n’aura pas résisté à la période trouble. "Autant arrêter les frais maintenant, pour ne pas subir davantage les conséquences de l’inflation. "
La majorité du personnel aurait, selon le patron, trouvé un plan B.
Quant au magasin, le groupe cherche un repreneur. "L’outil est impeccable. Mais tant que le contexte économique reste moribond, il me paraît compliqué de trouver un nouveau gérant", conclut Fabrice Tripier. Autre solution plus "éloignée", le site peut également être réaffecté