Du grand prix à Cannes jusqu’aux Oscars: retour sur la folle année d’Eden Dambrine
Regard dans le rétro avec le jeune acteur/danseur et sa maman. Ils ont vécu d’heureux moments jusqu’à Los Angeles, il y a peu.
Publié le 29-03-2023 à 21h00 - Mis à jour le 29-03-2023 à 21h06

Face à nous, le jeune garçon de Close est devenu un grand adolescent. Son regard de l’affiche n’a cependant pas changé.
"Il a grandi pas mal fin 2022-début 2023 ! En réalisant le film, Lukas Dhont a su saisir le moment d’Eden situé entre l’enfance et l’adolescence. Il vient d’avoir 16 ans.
Il a été repéré à 13 ans par le réalisateur dans un train, alors qu’il préparait son film. Il l’a tourné à ses 13/14 ans", sourit sa maman, France Dambrine, dont le fils a pris le nom.
"Continuer à laisser des messages par des films"
Sur grand écran, cette amitié très forte entre deux garçons touche. Une histoire à ce point universelle que l’œuvre est sélectionnée partout, du dernier Festival de Cannes – où il remporte le grand prix du jury – jusqu’aux oscars, ce 12 mars.
"À Reykjavik, j’étais déçu car c’était le premier festival où Close était sélectionné et on n’y a rien remporté. Par contre, on a terminé avec les oscars et, même si on n’y a rien gagné, je n’ai pas éprouvé de tristesse. C’était extraordinaire d’y être. J’ai juste profité du moment…", explique le garçon.

À titre personnel, il a aussi remporté cinq prix dans des festivals: "Dans le New Jersey en tant que meilleur espoir ; à Séville, à Dublin et en Belgique, aux ensor, à Ostende, et aux magritte, à Bruxelles."
Quelle suite envisage-t-il désormais ? "Je ne ferme aucune la porte. À peine rentré de Los Angeles, je suis directement retourné à l’école de danse: le dimanche qui a succédé aux oscars, il y avait notre spectacle ainsi que les répétitions, la veille, de 8 à 22 h !
Parallèlement, j’ai des propositions de scripts. Ma maman les lit et m’en recommande. Ma volonté est de continuer à jouer dans des œuvres comme Close : j’ai envie de tourner dans des films qui délivrent un message…"

La danse, le cinéma… et les défilés
Eden vient de rajouter une troisième corde à son arc: il défile. "J’ai toujours aimé la mode et, la veille des magritte, j’ai pu défiler pour la première fois. C’était une présentation de la collection automne-hiver 2023 au Trocadero pour la marque Coperni qui a beaucoup fait parler d’elle puisqu’il fallait partager la scène avec des chiens robots. Les créateurs de la marque, Arnaud Vaillant et Sébastien Meyer, m’avaient vu et ont voulu que j’ouvre le défilé", s’émeut encore celui surtout suivi par la marque Fendi.
L’académie de Mouscron a décelé son potentiel
Eden suit 35 heures de danse par semaine, en trois disciplines (ballet, contemporain et espagnol), à l’école royale d’Anvers recommandée par une prof de l’académie hurlue.
Eden Dambrine et sa famille sont Français. Le jeune acteur a longuement vécu dans le Coutraisis, après un bref passage par Marrakech, puis une halte dans le Tournaisis. Cette présence de l’autre côté de la frontière linguistique explique son aisance à s’exprimer en néerlandais et en anglais.

"En rentrant du Maroc où il n’avait plus pratiqué le néerlandais, j’ai préféré un retour progressif en le mettant deux ans, en immersion, en primaire, aux Frères Maristes de Mouscron: 50% du temps en français et le reste en néerlandais", rappelle sa maman. Il s’y est fait deux copines "qui le sont toujours, Noémie et Lili-Rose !", sourit Eden. Les demoiselles suivaient les cours de danse classique auprès de Laurence Depuydt à l’académie de Mouscron.
Eden était curieux de les voir, lui qui avait fait du hip-hop à Courtrai. Il a immédiatement adhéré… mais une inscription en janvier n’était plus possible.
"Le lundi d’après, il est quand même retourné et il a provoqué sa chance sans me le dire, en insistant auprès de la prof, se souvient France . Elle lui a alors mis une musique de ballet, l’invitant à improviser, pour voir…" Mme Depuydt a tout simplement été bluffée. "Elle a voulu me voir pour me dire que mon fils était un danseur né, que c’était inné. Il a pu suivre les cours le lundi mais elle lui a dit de partir très rapidement à Anvers." Il est aujourd’hui en 4e secondaire à l’école royale d’Anvers.