Le taximan agressé un soir de nouvel an à Mouscron avait retrouvé un de ses agresseurs
À la fin de sa course, un conducteur de taxi, se fait agresser par deux cousins qui prennent la fuite sans payer. Les deux hommes sont actuellement jugés au tribunal de Tournai.
Publié le 16-03-2023 à 17h00 - Mis à jour le 19-03-2023 à 16h52
:focal(544.5x371.5:554.5x361.5)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/YL4VEWLQZVHQ5LLQBSOKORQIYU.jpg)
Le soir du premier janvier 2021, deux cousins alcoolisés décident de rentrer d’une soirée et commandent un taxi. Lors du paiement de la course, l’un des deux agresse le chauffeur et vole la caisse avant de s’enfuir. Appelons-le Henri. L’autre, appelons-le Romain, est seul à l’audience. Il explique, "je savais que je n’avais pas l’argent pour payer, mais nous étions en plein Covid et je me suis dit que ça revenait moins cher de ne pas payer le taxi plutôt que de payer l’amende. J’étais déjà parti, je ne savais pas qu’il allait prendre la caisse et agresser le chauffeur".
Le procureur du roi, évoque le témoignage du taximan qui diverge de celui des deux cousins, "Henri demande le prix de la course au taximan. Ce dernier répond que le prix est de 25€. Le cousin demande alors si l’homme a de la monnaie sur 50€. Il lui répond par l’affirmative et sort sa caisse de sous son siège. Il est ensuite directement saisi par le cousin, qui le maintient d’un bras en l’étranglant contre son siège, pendant que l’autre main s’empare de la caisse. Une fois l’argent récupéré. Les deux cousins prennent la fuite à pied empruntant diverses rues". Par la suite le taximan après avoir pris contact avec son patron reprend la route dans la direction des auteurs et trouve Romain. Ce dernier est interpellé.
Lors de l’audition, il reconnaît sa présence dans le taxi ainsi que le fait d’avoir vu son cousin étrangler le taximan avant de prendre la fuite, mais nie cependant avoir vu Henri prendre l’argent avant de fuir. Le procureur explique qu’il y a une contradiction dans ses déclarations, "il était bien au courant du fait". Il raconte qu’Henri est un habitué des tribunaux : "il est bien connu de mon office, il a de nombreux antécédents dont neuf condamnations avec certaines où la violence est présente. Ces dernières années, il est de plus en plus présent devant les tribunaux".
Au vu des faits retenus, coups et blessures ainsi que menace, le procureur du roi demande une peine de trente mois pour Henri et un an pour Romain, "son implication est moindre mais la nature des faits reste quand même importante". L’avocat d’Henri défend son client en évoquant un passé compliqué "son frère est décédé il y quelques années, ce qui l’a beaucoup affecté. Depuis, s’en suit une succession de mauvaises décisions, alliées à de mauvaises fréquentations". Le prévenu, actuellement en prison, purge une peine de quatre ans, pour des faits similaires. Son avocat demande de ne pas prononcer de peine complémentaire. "Il est en détention depuis un petit temps maintenant, l’objet est d’éviter un fond de peine plus lointain".
Le jugement interviendra le 13 avril.