Quinze bandes cyclables vont apparaître à Mouscron: "davantage de place pour les vélos"
Quinze rues de l’entité vont voir apparaître une bande cyclable suggérée avant la fin de l’année 2024. Contrairement à la première initiative du genre dans la rue de Menin, les suivantes seront de vingt à trente centimètres plus larges…
Publié le 13-03-2023 à 16h02 - Mis à jour le 13-03-2023 à 16h30
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Marie-Hélène Vanelstraete présentera le Rapport annuel de Mobilité lors du prochain conseil communal, le lundi 20 mars.
Dans les grandes lignes, des avancées significatives pour la mobilité douce. Pas (encore) avec l’aménagement de nouvelles rues scolaires ou cyclables pour le moment. Mais par le biais de nouvelles bandes cyclables suggérées. Les voiries concernées ? L’échevine de la mobilité dresse une liste exhaustive. "Parmi les aménagements à venir, citons la rue Julien Coppenolle, la rue de la Coquinie, la rue de la Station, la rue Sainte-Achaire, la rue de Rolleghem, la rue du Dragon, la chaussée du Risquons-Tout, la rue de Roubaix, la rue du Chalet, la Grand-Rue et la rue du Mont-à-Leux à Mouscron intra-muros, la rue de la Liesse et la chaussée de Dottignies à Luingne, la rue des Frontaliers et la rue de la Broche de Fer à Herseaux ", dresse l’échevine. "On peut se permettre un tel déploiement grâce au PIMACI (Plan d’investissement Mobilité active communal et Intermodalité) et au PIWACY (Plan d’Investissement Wallonie Cyclable) de la Région wallonne. Même si la Ville de Mouscron prend en charge une partie non négligeable de ce montant global."
130 cm de large
Sauf le cas particulier d’une partie de la chaussée de Dottignies (du côté du rond point des Bobines), l’échevine n’évoque pas l’aménagement de pistes cyclables séparées du trafic mais de bandes cyclables suggérées, sans bordure ou autre délimitation avec la partie réservée aux véhicules motorisés. "C’est un dispositif que l’on voit beaucoup en Flandre et aux Pays-Bas", confie Marie-Hélène Vanelstraete.
Il n’y a pas besoin d’aller bien loin pour le voir. À quinze kilomètres de la cité des Hurlus, la Ville de Courtrai a adopté ces bandes cyclables de manière généralisée dans son centre-ville. "Je ne sais pas si la Flandre est avant-gardiste ou si la Wallonie est en retard. C’est probablement un peu des deux", estime l’élue. "Il faut prendre exemple sur nos voisins au nord de la frontière linguistique, observer les pratiques qui fonctionnent et tiennent dans la durée pour s’en inspirer, bien que les mentalités soient différentes. La Wallonie a une guerre de retard. Car la réglementation n’est pas la même. Concrètement, les bandes cyclables étaient moins du goût de la Région jusqu’il y a peu. "
La Wallonie aurait changé son fusil d’épaule. Et la Ville de Mouscron en profite. "Ces bandes cyclables suggérées font 130 centimètres de large. On avait déjà procédé à un aménagement similaire dans la rue de Menin, mais plus petit de 30-40 centimètres. C’était assez étroit pour garantir une largeur suffisante à la partie réservée aux automobilistes. Mais ce n’est pas satisfaisant, tout simplement parce que c’est trop étroit pour que les cyclistes se sentent en sécurité."
L’autocritique ici dressée par l’échevine permet cet ajustement, qui est tout sauf un détail. "On avait envie que les cyclistes n’aient plus ce sentiment d’insécurité, donc on mord sur la partie réservée aux automobilistes. "
Les aménagements devraient être réalisés au plus tard avant la fin de l’année 2024.
La réfection des trottoirs va s’accélérer
Outre la mobilité cyclable, des aménagements seront également réalisés prochainements pour les piétons, via la réfection des trottoirs.
Buter sur une dalle récalcitrante ou un pavé qui dépasse du sol: une mésaventure qui ne se termine pas toujours par un gadin, mais qui n’épargne personne.
Des irrégularités sur les trottoirs ? Mouscron n’échappe évidemment pas à la règle. "Nous avons commencé à réparer ou rénover des kilomètres de trottoir il y a déjà quatre ans", rappelle Marie-Hélène Vanelstraete. "C’était dans le programme électoral du parti (cdH, devenu les Engagés au cours de la mandature). Les premières phases ont été financées sur fonds propres. D’autres suivront grâce à la Politique Intégrée des Villes (PIV, subside de la Région wallonne). On procède à cette opération avec satisfaction, parce que c’était une réelle nécessité. En vieillissant, les trottoirs s’abîmaient et devenaient dangereux."
Pour les personnes à mobilité réduite ou celles qui promenaient en poussette, marcher sur les trottoirs ressemble parfois plus à une aventure qu’à une promenade de santé. "Les réparations qui avaient lieu de manière sporadique peuvent, grâce aux subsides, être menés à plus grande envergure. On ne fait plus seulement des petites portions, on privilégie des cheminements complets, des tronçons plus longs ou qui permettent une connexion avec d’autres trottoirs", conclut l’échevine de la mobilité.
Il reste encore des kilomètres et des kilomètres à rénover, mais Rome ne s’est pas faite en un jour.