Mouscron : au cœur du chantier de la gare, les commerçants tirent la langue (vidéo)
Les patrons du restaurant Grand Central et de la sandwicherie Toast’heure mesurent déjà l’impact du chantier de la gare, parti pour durer jusqu’en novembre 2023.
Publié le 26-01-2023 à 09h02
À l’angle de la rue du Gaz et de la rue de la Station, la Ville de Mouscron a aménagé un terrain inoccupé pour créer une poche de stationnement, accessible trente minutes.
Problème: peu d’automobilistes sont au courant de l’existence de cette aire de stationnement, pourtant bien pratique pour les achats rapides. La commune a également décidé d’acquérir l’ancien Speedy pour aménager un parking le plus rapidement possible.

Problème: pour le moment, le bâtiment est toujours là et son parking situé en surplomb, inaccessible. Sans parler d’aubaine, cette solution temporaire aurait été providentielle pour les commerçants les plus proches du pont Sainte-Thérèse, en pleine période de travaux.

"Le soir, la clientèle est au rendez-vous. Mais sur la pause de midi, c’est plus compliqué", avoue Tony Debaere, patron du restaurant Grand Central. "On n’a aucune place de stationnement devant le restaurant, en dépit de nos nombreuses demandes. C’est préjudiciable parce que ça nous coupe de certains clients qui évitent le quartier de la gare pour ne pas se retrouver dans la déviation. On doit aussi faire face à des clients qui ne se présentent pas mais qui ne prennent pas la peine d’annuler leur réservation. Disons qu’on attend d’avoir un peu plus de marge de manœuvre sur le stationnement avant d’envisager les prochains mois plus sereinement, pour nous et notre personnel."

Le patron du restaurant a sollicité d’autres commerçants de la rue de la Station pour fabriquer et installer des bâches, avec toutes les informations pratiques sur les places disponibles et les enseignes ouvertes. Une initiative privée, pour compléter la communication de la Ville de Mouscron. Plus loin, la sandwicherie Toast’heure subit aussi les conséquences de ce chantier. "On estime les pertes financières à 30-40% environ", déplore Christophe. Depuis le top départ du chantier, le gérant de la sandwicherie ne voit plus certains habitués de sa clientèle. "Vu la mobilité dans le quartier, c’est compréhensible. Tout est plus difficile, pour les livraisons ou pour le stationnement. Le petit parking aménagé au coin de la rue du Gaz n’est quasiment pas utilisé car trop méconnu. Si notre fréquentation stagne jusqu’à la fin du chantier, la situation va devenir impossible à tenir pour nous. D’autant plus quand TRBA s’attaquera au trottoir situé devant notre commerce…"