Mouscron : l’heure du bilan pour les Féeries de Noël 2022 (vidéo)
Quelques jours après le clap de fin d’un marché de Noël raccourci et retravaillé, Laurent Harduin dresse le bilan de 2022 et donne déjà le ton pour l’édition 2023.
Publié le 30-12-2022 à 18h42 - Mis à jour le 30-12-2022 à 18h44
Laurent Harduin, le marché de Noël (qu’il faut désormais appeler Féeries de Noël) a pris fin le 24 décembre. L’édition 2022 a-t-elle tenu toutes ses promesses ?
Je vois toujours le verre à moitié plein. Malgré les difficultés liées à la flambée des prix et des contraintes qui se sont accumulées, on s’en sort bien. Les Féeries de Noël 2022 correspondent à une année de transition. Pour la première fois depuis 2017, les Mouscronnois ont retrouvé des chalets sur la Grand-Place (travaux en 2018 et 2019, restrictions sanitaires en 2020 et 2021). J’identifie tout de même une erreur: celle d’avoir installé les chalets de HoReCa au parking Métropole. On s’est aligné sur la position des établissements de la Grand-Place, qui craignaient une concurrence supplémentaire. Mais sur l’emplacement de cette année, on a enchaîné imprévu sur imprévu lors de la préparation. Installer le village festif à cet endroit était une fausse bonne idée.
Le 11 décembre, la parade féerique a marqué les esprits. Était-ce le grand moment de ces festivités ?
En préparant l’édition 2022, on voulait mettre l’accent sur l’événementiel. Au printemps, la parade se dessinait déjà. Avec le recul, on se dit que les Mouscronnois ont adhéré à cette idée. L’événement a réuni entre 5 000 et 10 000 personnes, ce qui confirme qu’il faut parfois sortir des sentiers battus pour séduire. Le seul bémol, c’est qu’on espérait que ce succès de foule se traduise aussi pour les exposants. Or, les retombées n’ont pas été à la hauteur de l’affluence ce soir-là. Ça nous laisse donc un sentiment mitigé.
Quelles sont les solutions à trouver, après ces différents constats ?
L’équipe dévolue à l’organisation des Féeries de Noël se réunira dans une quinzaine de jours. Pour ma part, je veux dessiner les contours de l’édition 2023 rapidement pour avoir une idée claire de la direction à prendre dès la fin du mois de janvier. Si on peut déterminer 80% du visage qu’aura le marché de Noël de décembre prochain avant la fin de l’hiver, je serais content. L’idée sera certainement de réintégrer le village festif sur la Grand-Place, un retour à gérer en bonne intelligence avec les établissements qui y ont élu domicile 365 jours par an. Le monde attire le monde, c’est donc selon moi la meilleure solution. En décembre 2023, la Grand-Place sera l’épicentre d’un marché de Noël à deux visages. Le premier sera destiné à la fête, aux boissons et à la nourriture. Le second visera plus particulièrement les familles, avec le développement des chalets à automate mais aussi avec de plus belles illuminations encore. Je pense qu’on suivra aussi une tendance générale, qui est de réduire la proportion des artisans au profit du village festif.
Justement, pourquoi ne pas avoir prolongé ce village festif pour terminer en beauté le 31 décembre ?
Par souci de cohérence. On ne voulait pas clôturer la partie réservée aux artisans le 24 et le reste une semaine plus tard. À communiquer sur plusieurs dates différentes, on aurait perdu les potentiels visiteurs.
Et la patinoire au milieu de toutes ces perspectives ?
Via le Syndicat d’initiative, la Ville de Mouscron s’est séparée de la patinoire synthétique pour des raisons évidentes. Le plaisir de la glisse était inexistant et le revêtement nous obligeait à répandre un produit qui laissait des tâches sur les habits. On a arrêté les frais pour racheter une patinoire classique, qu’on espère monter en 2023. La patinoire est un point de rassemblement pour les enfants et les ados. Elle s’inscrit dans une tradition, ici à Mouscron. Je souhaite que les jeunes la retrouvent l’an prochain.