De la proximité affirmée avec l’Atelier Saint-Pierre, en centre-ville hurlu

Votre journal était allé sur le chantier de leur "Atelier Saint-Pierre" en septembre dernier. Huit mois après et un peu de recul plus tard, qu’en est-il de leur choix? "C’est une vie différente qu’on ne regrette pas, même si le prix des matériaux a augmenté de 35% durant le confinement au cours duquel le chantier s’est déroulé mais on n’augmente pas le prix de la viande pour autant, on fait un effort sur notre marge pour l’instant. Le contexte nous travaillait mais on a la chance d’avoir des épouses indulgentes et plus largement un super-soutien familial, soulignent Gilles et Max. Quant à la clientèle urbaine, "on a tout de suite reçu un bon accueil, on voit passer beaucoup de commerçants du coin, on sent que dès qu’ils ont l’occasion de faire plaisir, ils viennent et nous le faisons aussi dans le quartier. C’est l’entraide du commerce local. Pour les riverains, on ne s’était pas trop trompés non plus: ils viennent à pied, on sait progressivement ce qu’ils aiment. Ça nous a touchés qu’on nous dise notamment: "Maintenant, vous êtes notre boucherie! "" Ils attendent aujourd’hui beaucoup de la concrétisation imminente d’une promesse: à l’instar de la rue du Christ, "trois places en shop & go sont en projet, ne permettant qu’un arrêt de 30 minutes. C’est suffisant, pas trop long, assurant un roulement, tout en laissant le reste de la rue en "zone bleue" de 2h" .

Du Blanc Bleu supra local

En cours de route, les néoindépendants se sont adaptés à la demande pour mieux satisfaire. "Au départ, nous étions fermés le samedi après-midi car nous possédons des vignes qu’il faut entretenir, c’est un investissement et un hobby que nous aimons, mais nous avons entendu la demande de nos clients et nous sommes donc ouverts toute la journée jusqu’à 18 heures. C’est d’ailleurs l’occasion de prendre des commandes pour le dimanche ouvert jusqu’à midi (L’Atelier est fermé le lundi)."

Leur public se fidélise notamment grâce à une large gamme de produits travaillés à l’arrière par Max. "Le jambon est fait maison, le saucisson de dinde, la saucisse à griller… On sait que le "maison", ça plaît, les clients le demandent." Il y a aussi le cassoulet de tonton Christian, les carbonnades de bœuf à la Mountche… Côté viandes, à côté des Aquitaines, Limousines et autres Irlandaises, "on propose aussi du Blanc Bleu élevé juste à côté du garage Delbar et abattu à Mouscron. On peut difficilement faire plus local!" Des produits parfois emportés par des clients qui viennent avec leurs contenants. "Ce n’est pas encore entré dans les mœurs mais on est toujours contents de voir le client arriver avec sa propre boîte…"