Mouscron : sa jalousie maladive l'amène au tribunal
Battue et harcelée, l’ex-compagne du jeune homme craignait de porter plainte, pour protéger leur enfant.
Publié le 20-04-2022 à 17h00 - Mis à jour le 20-04-2022 à 16h38
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Une séparation difficile a conduit Édouard à la barre du tribunal correctionnel de Tournai. L’homme de 30 ans est accusé de coups et blessures, ainsi que de harcèlement à l’égard de son ex-compagne, Sophie.
"Je reconnais les faits , a précisé le prévenu, Tout s’est déroulé dans un contexte de séparation. Aujourd’hui, tout est régularisé et nous avons chacun refait notre vie".
Représentée par son avocate, l’ex-compagne du jeune homme craignait de porter plainte. Et pour cause, une petite tête blonde se trouvait au milieu de toute cette histoire.
"Édouard va même rentrer de manière illégitime au domicile de ma cliente. Lors de son audition, il a déclaré qu’une jalousie maladive le pousse à agir de la sorte".
«Pour protéger sa mère»
Le 22 mai 2020, une scène de violence s’est déroulée entre les deux parties. L’enfant, alors âgé de 4-5 ans, est même intervenu "pour protéger sa mère". Ce jour-là, Édouard a insulté la victime et lui a donné un coup de poing au niveau de la lèvre tout cela, en présence de leur fils. Pour la partie civile, il est clair que le prévenu minimise les faits: "À plusieurs reprises, il dira qu’il a simplement bousculé ma cliente".
"À l’heure actuelle, la situation s’est légèrement apaisée mais c’est loin d’être terminé. Il y a bien entendu plus de violence physique. Toutefois, Sophie se sent en sécurité uniquement grâce à la présence de son nouveau compagnon. Elle veut absolument que le prévenu comprenne qu’il faut la laisser tranquille".
Le représentant du ministère public ne s’est pas opposé à une mesure de faveur.
Quant au conseil d’Édouard, il a sollicité une suspension simple du prononcé ou à titre subsidiaire, la plus grande clémence du tribunal: "Mon client a effectivement mis un pied de travers et s’en est voulu par la suite. Il a réellement eu du mal à accepter la séparation et la nouvelle vie de son ex-compagne. Aujourd’hui, les parties s’accordent sur le fait que leur enfant doit absolument être épargné". Le jugement sera prononcé le 19 mai.