Au centre Fedasil (Mouscron), le parrainage de MENA se poursuit
Au centre Fedasil de Mouscron, de 17 jeunes étrangers non accompagnés qui avaient un parrain ou une marraine, cet été, ils sont aujourd’hui 22 à partager leur culture et à connaître une évasion autre que celle d’un esprit cloisonné entre les quatre murs de l’ancien Refuge et de l’école.
Publié le 03-01-2022 à 06h00
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Pafsir est déjà un petit homme. Cet Afghan ayant fui seul son pays n’a cependant "que" 17 ans et fait donc partie de la catégorie des MENA (Mineurs étrangers non accompagnés) hébergés au centre Fedasil de Mouscron.
Outre un suivi et un encadrement par des éducateurs et des tuteurs, nous expliquions en juillet dernier que le site de la rue du Couvent avait mis en place du parrainage, comprenez des personnes qui offrent un peu de leur temps contre de l'évasion pour 17 jeunes. À l'époque et toujours à ce jour, Dominique Kint habitant Tournai est la marraine de Pafsir (photo): "Il vient parfois manger à la maison, on mange un bout à Mouscron, on va au parc, on visite une ville comme Gand… Ils sont seuls, sans leurs parents, ils sont parfois marqués et c'est important de montrer à ces jeunes qu'ils peuvent se sentir accueillis. Bien que Pafsir fasse preuve d'intégration, qu'il va à l'école depuis un an et qu'il apprend donc le français, je suis parfois heureuse de savoir qu'il ne sait pas comprendre les insultes racistes qu'on peut lire sur internet, explique la marraine qui refuse d'être intrusive. Je n'ose pas poser de questions sur son passé et il ne raconte pas beaucoup sur sa vie en Afghanistan. Je ne suis pas là non plus pour l'éduquer. Notre rôle est juste celui de la bonne parenthèse."
Aujourd'hui, 22 MENA sont parrainés. "Une étudiante, des cadres, un journaliste, des familles… Ce sont différents profils qui s'occupent de ces mineurs hébergés à Mouscron et c'est ça qui est chouette. Ces personnes viennent d'un peu partout: de Mouscron pour l'essentiel mais aussi de Tournai, d'Ath, du Pays des Collines et même de Péruwelz. En fonction de la distance et des disponibilités, après une première rencontre dans une aile de notre bâtiment, ils organisent deux à trois activités par mois comme une sortie à la mer, dit Mouâd Salhi à la communication du centre Fedasil hurlu. Ces personnes ne doivent pas se substituer à un rôle d'éducateur ou de tuteur déjà assuré chez nous. Dans le puzzle, elles ne doivent remplir que la case oxygène, assurer un côté récréatif. On espère que 2022 augurera d'aussi belles choses. C'est surtout via le bouche-à-oreille que les personnes parlent de leur expérience à des proches, des amis, qui osent aussi l'expérience ensuite. Les personnes intéressées par un parrainage peuvent nous joindre via la page Facebook du centre Fedasil de Mouscron."