Jardin de l’Épinette, à Herseaux: «On a cette satisfaction de travailler la terre»
Parmi les potagers urbains biologiques qu’il sera possible de visiter ce dimanche 22 août lors de «Goûter au jardin» figure le tout jeune «jardin de l’Épinette».
Publié le 18-08-2021 à 14h46
Âgé de quelques mois tout juste, c’est le petit dernier des 33 potagers biologiques urbains de Mouscron. Qu’importe. Le jardin de l’Epinette – du nom de la rue dans lequel il se situe, à Herseaux – présentera déjà le bout de ses plants aux visiteurs de la journée «Goûter au jardin» dimanche.
«Le projet de ce potager avait débuté en 2020, raconte Chloé Vandevyver, chargée du projet agriculture urbaine à la Cellule environnement de la Ville. Puis le Covid est arrivé, puis les fournisseurs en terres arables se sont retrouvés en rupture de stock. Nous n'avons finalement ouvert le site qu'en mars de cette année. Mais il faut voir comment il a évolué depuis! Il y a bien sûr encore des choses à faire, mais ce qui a été réalisé en si peu de temps est impressionnant!»
Si le jardin de l'Epinette a déjà des choses à raconter, c'est grâce à la volonté des jardiniers de ses six parcelles de quelque 100m2. À commencer par Alexandre Caudron, qui vient quotidiennement depuis le printemps bichonner ses pommes de terre, oignons, salades, fraises, fleurs mellifères et autres tomates («pour lesquelles on a beaucoup de déceptions, vu la météo») dans ce petit bout de verdure niché derrière le parking de l'ICET.
«J’ai pu accomplir deux projets qui me tenaient à cœur»
«J'avais l'envie de réaliser un potager depuis longtemps mais il me manquait la parcelle nécessaire, raconte ce papa qui vient de la rue de la Filature toute proche. Je désirais aussi avoir des ruches. Deux projets que j'ai pu mener à bien grâce à ce jardin dont j'ai eu connaissance grâce au toutes-boites de la cellule Environnement. On s'est beaucoup documentés, avec ma femme, sur la permaculture, qui est à nos yeux la façon la plus «biodynamique» de faire son potager, et on travaille dans cette optique. Le week-end, on vient avec nos enfants. On a cette satisfaction d'avoir les mains dans la terre et de voir le résultat de notre investissement, de consommer notre récolte », sourit le douanier de profession.
«J'ai également pu placer trois ruches ici», poursuit-il en nous emmenant dans le fond du terrain, caché par la grande et accueillante cabane qui jouxte l'entrée. «Nous l'avons construite nous-mêmes, entre jardiniers, pour stocker le matériel notamment, précise Alexandre Caudron. On a aussi mis une cuve supplémentaire de récupération des eaux, en plus des deux installées par la Cellule Environnement».
Cultiver de manière biologique uniquement
«On propose en effet un aménagement «de base» du terrain, enchaîne Chloé Vandevyver, ensuite, c'est aux jardiniers de se l'approprier, de développer des initiatives tout comme ils peuvent concevoir à leur manière leur propre parcelle. Dans la convention qu'ils signent avec nous, ils s'engagent toutefois à respecter trois conditions majeures: cultiver de manière biologique uniquement, entretenir la parcelle en toute saison et prendre part à l'entretien des parties communes. Il y a une vraie demande de la population pour cultiver un terrain, encore plus forte depuis le confinement. Mais on reste bien sûr limités par les terrains disponibles. On pourrait sans doute convertir en potagers la parcelle herbeuse tout à côté, qui donne directement sur la rue de l'Épinette. Et à l'avenir, on pourrait aussi envisager d'autres solutions, certes plus compliquées, comme des potagers sur les toits. Il y a encore des choses à faire, à imaginer, en la matière, en ville.»