519 km en Laponie en solo pour Louis-Philippe Loncke: «J’aime être en autonomie complète»

Ce voyage assez atypique sera un bel accomplissement avant de fêter ses quinze années d'expéditions, le 4 septembre prochain. «J'ai commencé à m'intéresser à la randonnée au retour d'un voyage en Australie, explique le Mouscronnois. J'étais parti en mission à Singapour avant de poursuivre avec un an en Australie et c'est dans ce pays d'Océanie que j'ai effectué mes premières randonnées. À mon retour, j'ai rencontré l'auteur et aventurier français Sylvain Tesson qui m'a encouragé à continuer sur cette voie. C'est ainsi que je me suis lancé et que j'ai décidé de planifier mes trois premières expéditions en autonomie en Océanie.»

«J’aime être en autonomie complète»

S'il est possible de faciliter son voyage de plusieurs manières possible, Louis-Philippe refuse fermement toute aide extérieure lorsqu'il entame une randonnée. Son but est d'être en autonomie complète durant l'entièreté de son voyage, une difficulté qu'il décide lui-même de porter sur son dos. «L'autonomie signifie qu'on refuse de se réapprovisionner d'une quelconque manière que ce soit en cours de voyage, précise Louis-Philippe. Je refuse de me rendre dans un magasin en cours de route, ou bien qu'on me dépose de la nourriture sur mon trajet au préalable, et je prends dans mon sac tout le nécessaire afin de survivre pendant l'entièreté de mon expédition. Certes, c'est une difficulté supplémentaire, mais c'est aussi une motivation, car au plus on s'attarde à avancer, au plus on s'inflige de devoir porter son sac à dos sur la durée. Il faut savoir que dans ses conditions, on démarre souvent vers 4 h 30 du matin, et on arrête vers 22 heures afin de terminer la randonnée dans les plus brefs délais.»

Un nouveau record de vitesse au Kungsleden?

Parti ce samedi 7 août aux aurores, Louis-Philippe a un objectif bien précis pour cette expédition en Suède. S'il désire avant tout voir aboutir sans encombre sa randonnée, il y voit aussi l'opportunité d'établir un record de vitesse. «Normalement, le Kungsleden compte 440 km de piste, et 19 km de bateau, précise-t-il. Pour ma part, j'ai choisi de ne pas utiliser les bateaux disponibles sur place et de partir avec mon propre bateau gonflable afin de traverser les sept lacs qui font partie de la randonnée. De plus, j'ajoute deux ascensions à mon expédition, qui ne sont pas comprises dans le tracé initial. J'aimerais terminer le tout entre 14 et 18 jours et, si j'arrive au bout de mon aventure, je serai le premier à avoir réalisé le Kungsleden dans ce laps de temps, en autonomie complète.»

Pour suivre son aventure, rendez-vous sur Facebook: Louis-Philippe Loncke explorer & adventurer. Un lien Garmin y est publié afin de suivre sa position en temps réel.