Mouscron: Lanolines Stella assure sa polyvalence grâce à la distillation moléculaire
L’entreprise du zoning purifie la graisse de la laine de moutons par ce procédé. Aujourd’hui, son expertise lui ouvre d’autres horizons…
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- Publié le 22-02-2021 à 13h27
La laine des moutons est composée d’une quantité de graisse non négligeable. C’est la suintine. Purifiée et raffinée sur les hauteurs de Mouscron, à la rue des Garennes, elle devient la lanoline utilisée en chimie et en cosmétique (voir ci-dessous).
Aller plus loin que le résultat final d’antan…
Certains clients exigent un traitement encore plus poussé que le résultat classiquement obtenu en fin de traitement: une désodorisation, une décoloration et/ou une suppression totale de traces de pesticides. Lanolines Stella peut aussi répondre à cette volonté. «On s'est doté d'une unité de distillation moléculaire en 2009 pour répondre aux normes souhaitées, dit Stéphane Lallement, le directeur de l'entreprise du Portemont. Nos lanolines répondaient déjà aux attentes mais cette nouvelle unité a permis par exemple de devoir moins monter en température pour les désodoriser. Moins de chaleur colore moins la matière aussi. On avait besoin d'une quantité de vapeur très importante. On a pu réduire notre consommation énergétique, être meilleur d'un point de vue esthétique et olfactif.»
«C’est une distillation moléculaire à façon»
En une décennie d'application de la technique, Lanolines Stella en a aujourd'hui la totale maîtrise. De quoi l'inciter à aller plus loin, de s'ouvrir de nouveaux horizons comme le détaille Mirella Ungaro, commerciale engagée voici près d'un an pour développer la nouvelle niche: «Forte de cette expertise de purification et constatant un marché de plus en plus intéressé en ce sens, le groupe a décidé une nouvelle fois d'investir dans l'innovation». C'est ainsi qu'un nouveau bâtiment construit quasiment en front à rue (le rectangulaire noir sur le cliché ci-contre) est sorti de terre pour être mis en activité au printemps dernier. Il abrite quatre cuves de 15 m3 chacune. La différence est qu'ils ne sont pas voués à recueillir des lanolines ultra-purifiées. «Le bâtiment est séparé car ce sont d'autres matières qui entrent dans cette unité: huiles végétales et animales, beurre, cires, silicones, polymères… Avec cette technologie, on décolore, on désodorise mais on fractionne et on sépare aussi les actifs, se réjouit Mme Ungaro citant deux exemples très concrets dans cette stratégie de diversification. Nous sommes capables de séparer la vitamine E de l'huile de tournesol ou de purifier des huiles de poissons des métaux lourds.» Avec un argument de poids aux yeux du patron: «La technologie moléculaire est verte, elle n'utilise pas de solvants ni de gaz».