D’Aurax & d’acier, coutelier à l’affût
D’Aurax & d’acier, la petite entreprise du Mouscronnois Aurélien Alsters, travaille l’art de la coutellerie.
Publié le 12-09-2019 à 07h28
Début septembre, Aurélien Alsters, plus connu sous le surnom d’Aurax, lance son activité indépendante sous le nom «D’Aurax et d’acier» comme lui suggère une amie sur les réseaux sociaux.
Un engouement qui prend vie sur Facebook
Si Aurélien cultive cette passion pour le couteau depuis sa jeune enfance, aujourd'hui, c'est avec frénésie qu'il propose ses créations à son public. «Lorsque j'étais petit, j'avais toujours un couteau sur moi lorsque j'allais pêcher. Cela me fascinait et, 30 ans après, je n'ai pas perdu la passion pour les lames d'acier, témoigne le coutelier. Un jour, je me suis lancé dans la confection de couteaux pour mon propre loisir. J'ai assisté à quatre ou cinq cours de forge à Ostiche. J'ai décidé de m'y mettre dans la foulée, dans mon garage. J'ai partagé mes créations sur internet et, très vite, les gens ont voulu se procurer mes créations. C'est à ce moment-là que j'ai compris qu'il fallait que j'ouvre ma petite entreprise.»
Après un départ difficile à la lime manuelle, aujourd’hui son garage est devenu un réel atelier de professionnel. Grâce à l’apport financier d’un ami cher qui lui achète son propre backstand (la machine), il est désormais prêt à relever tous les défis que la création demande.
Une passion qui canalise
Homme à tout faire dans une maison de retraite, il rejoint sa passion tous les soirs dans son garage. «Cette activité a le don de me fasciner. Si, avant, j'aimais bien faire la fête, aujourd'hui, je me canalise afin de passer un maximum de temps en tête à tête avec mes couteaux.»
Pour l'anecdote, il a créé sa propre forge sur base d'un simple barbecue et d'un tuyau percé, dans son jardin. Un jour, il se verrait bien y aménager sa propre forge professionnelle et travailler le métal brut. «Un couteau forgé est toujours plus solide qu'un couteau découpé dans une plaque d'acier. Les lignes se courbent avec la lame et, bien qu'une lame découpée restera forte, une lame forgée ne vous fera pas faux bon dans un cas de survie», ajoute Aurax.
Une marque à venir?
Si son logo a déjà plusieurs significations à ses yeux, Aurélien espère pouvoir un jour créer sa propre marque de couteaux. «On reconnaît tout de suite un Opinel ou un Laguiole. Mon rêve serait de pouvoir faire la même chose et travailler des produits que l'on reconnaîtrait par leur spécificité», dit Aurélien, des étoiles plein les yeux.
Couteaux pliants ou de cuisine, des dagues, les étuis et les reposoirs: Aurélien étend un large panel de possibilité à ses futurs clients.
Pas facile, l’artisanat
«Je ne pense pas qu'on puisse vraiment vivre de la création pure et dure. Cet artisanat demande beaucoup de temps pour sa confection et, hélas, on ne peut pas vendre tous les couteaux à 250 euros comme le demanderait l'investissement temporel qu'on y met.» Par contre, Aurélien propose également l'entretien de vos lames et a déjà été contacté par des professionnels du couteau. «Certains restaurants me demandent d'aiguiser leurs couteaux. Beaucoup pensent qu'il suffit d'une simple meule pour ce faire mais, hélas, il faut un outillage professionnel si on ne veut pas abîmer les lames», insiste-t-il avec professionnalisme.
Facebook: Daurax Etdacier. 0474 052 579