Le «berger» quitte son squat de Mouscron pour Espierres
C’est le ouf de soulagement en la rue du Compas : le «berger» est parti, permettant d’évacuer ses crasses et sa ribambelle de rats.
Publié le 12-07-2012 à 07h00
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André Hornebeck, plus connu sous le sobriquet de «berger », agaçait au plus haut point les riverains de la rue du Compas. L'homme vivait depuis quelques années dans une caravane stationnée à quelques mètres d'eux, sur un terrain que certains décrivaient comme «une décharge sauvage », faisant presque de l'ombre à la déchetterie du Mont Gallois située non loin de là. Outre ses poules, le site de plus en plus sale était un véritable incubateur à rats…
« La Ville est venue débarrasser ses saloperies ! »
La Ville a donc pris les dispositions nécessaires pour que la situation ne s'aggrave pas plus qu'elle ne l'est déjà. Après un certain délai, l'homme a été évacué, de même que ses caravanes et ses crasses. Hier, la Ville a disposé des barrières à l'entrée du site. Un soulagement évident pour le voisinage. «Alors qu'elle n'a pas que ça à faire, la Ville est venue débarrasser toutes les saloperies en les mettant dans des sacs poubelles. De son côté, la police a suivi le berger pour être sûre qu'il parte bien. Il n'était évidemment pas content même si elle est restée sympathique avec lui. Maintenant, c'est bien, c'est propre, on est contents!» sourit une voisine.
Bien qu'on l'ait encore croisé sur son vélo hier midi du côté du boulevard Industriel, l'homme a migré vers un autre terrain où l'histoire se réécrira peut-être… mais du côté d'Espierres cette fois. «C'est un ancien fermier qui lui a trouvé ce terrain semble-t-il. »
Le terrain libéré devrait trouver une seconde vie d'ici très peu de temps comme le confirme Michel Franceus, président de l'IEG à qui appartient le site: «L'acte n'est pas encore signé mais il est en phase d'être vendu. Nous avons deux acquéreurs possibles: une dame habitant une maison voisine. Elle souhaite y construire un nouveau bâtiment proposant des soins pour chiens. Une entreprise voisine est aussi intéressée».
Ne pas le plaindre
Certains seront peut-être émus de voir de telles dispositions prises à l’égard de l’ennemi public n° 1 des riverains de la rue du Compas et, plus largement, des autorités communales. Sachez toutefois qu’un logement a été proposé à de nombreuses reprises à l’individu, notamment par l’abbé Pollet. Il a toujours refusé, préférant vivre à l’air libre. L’homme se plaint également de ne pas toucher de pension. C’est peut-être vrai mais il est de notoriété publique que M. Hornebeck dispose d’un patrimoine supérieur à la majorité des Mouscronnois…