Leuze: la précarité des "Mômes", un combat quotidien qui fédère plusieurs acteurs de terrain
Relancer la dynamique sur les aides apportées aux enfants fragilisés, c’est l’un des objectifs du projet "Les Mômes" mené par la Ville de Leuze et le Centre PMS provincial de Péruwelz.
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Publié le 27-04-2023 à 15h55 - Mis à jour le 27-04-2023 à 16h14
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Le constat est implacable: de plus en plus de foyers basculent sous le seuil de pauvreté et les crises successives n’ont fait qu’accentuer le phénomène. En première ligne, on retrouve les enfants, dans un pays où le taux de précarité infantile est l’un des plus élevés d’Europe.
L’ancienne entité bonnetière n’échappe pas à cette paupérisation croissante, relève l’échevin de l’Enseignement, Willy Hourez, qui est bien placé pour en parler en sa qualité de médecin.
" Dans notre pratique professionnelle, les observations sont inquiétantes voire alarmantes, confirment Rudi Bral, directeur général de la Ville, et Céline Calcus, responsable du Centre PMS provincial de Péruwelz.
Les besoins primaires des plus jeunes sont de moins en moins rencontrés, ce qui ne les rend pas disponibles pour les apprentissages. Nous voulons agir pour que chaque enfant ait les mêmes opportunités de développement, d’épanouissement personnel…"
Tisser des liens
Depuis trois ans, le centre PMS provincial de Péruwelz et la Ville de Leuze unissent leurs forces dans un combat commun, en étroite collaboration avec le CPAS et les écoles communales, afin d’aider les familles dans le besoin. En lançant un projet baptisé "Les Mômes – Tissons des liens face à la précarité", ces deux acteurs entendent renforcer et faire connaître le soutien auprès de son public cible.
Ce travail collectif a déjà débouché sur une multitude d’actions mises en place dans le cadre scolaire: sortie à Pairi Daiza, goûter de Noël, collecte de vêtements, parution d’un guide pratique "pour une scolarité réussie."
Pour ne laisser aucun enfant sur le bord du chemin, des potages, préparés dans les cuisines du home du CPAS de Leuze, sont offerts à tous les élèves des neuf implantations maternelles et primaires du réseau communal.
À cela s’ajoute la distribution de collations saines, deux fois par semaine, tandis que les enfants fragilisés peuvent bénéficier de repas chauds gratuits à la cantine.
Des repas gratuits pour une trentaine d’écoliers en 2022
L’an dernier, une trentaine de bambins étaient concernés. Cette gratuité est aussi une réalité pour les maternelles des écoles de Bon-Air et du Rempart.
"Un enfant qui n’a rien à manger au dîner, c’est une situation inadmissible contre laquelle nous luttons, précise Béatrice Fontaine, la présidente du CPAS. Quand un enseignant détecte ce problème, il le signale à une assistante sociale et l’écolier dispose, grâce au Fonds pour mineurs précarisés, d’un repas complet. Des contacts sont aussi noués avec la famille pour un soutien éventuel d’autres besoins."
Le Fonds fédéral permet aussi au Centre d’action sociale d’intervenir à d’autres niveaux en matière de scolarité: achat de lunettes, soins dentaires, séances de logopédie, suivi à l’école des devoirs… Une aide a par ailleurs été développée en partenariat avec le centre LeuzArena, histoire de soulager la facture liée aux stages et modules sportifs.