"On ne parle pas de Woodstock mais de petits événements culturels"
Cosignataire du document, le chef de file Écolo, Baptiste Leroy, regrette amèrement la mésaventure vécue par le centre culturel, un acteur très dynamique du territoire leuzois à l’instar du tissu associatif. " Il est nécessaire de s’assurer que les événements puissent se tenir dans des conditions de sécurité optimales. La zone de police et le PLANU peuvent mettre en garde l’autorité communale qui reste toutefois l’unique décideur. On n’est pas en train de parler de Woodstock ou d’un festival de rock avec 10 000 personnes. Les activités se déroulent ici chez des citoyens responsables qui accueillent des spectacles culturels comme dans d’autres communes. C’est le cas à Belœil, qui dépend de la même zone de police, où le Parcours d’artistes chez des particuliers ne pose aucun problème. "
Publié le 08-02-2023 à 15h04 - Mis à jour le 08-02-2023 à 17h42
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Le rôle de la Commune, dixit M. Leroy, est de favoriser les animations mises en place par les associations et acteurs culturels plutôt que de les brider avec des règlements trop contraignants. "Si, en plus, on se permet d’être tatillon en refusant ce type d’organisations sous prétexte que cela comporterait, éventuellement, des risques…, alors on peut aussi interdire des fêtes d’écoles. Il ne faudrait pas verser dans une forme de totalitarisme. "
Avec sa casquette d’échevin de la Culture, Willy Hourez (MR) dit avoir défendu ardemment les trois concerts programmés par l’institution. "Je ne pensais pas que ces événements limités à 40 spectateurs généreraient autant de débats au collège. On n’en serait sans doute pas là s’il y avait eu plus de dialogue entre les intervenants. "
Des dossiers de sécurité exigés pour toutes les manifestations: "C’est contraire au règlement de police"
Dans l’opposition, le socialiste Christian Ducattillon abonde dans le même sens. "On a pu poursuivre les échanges et trouver une solution avec le centre culturel, car il s’agit d’une structure soutenue par la Commune. Si le refus avait été signifié à un groupe citoyen, ce dernier aurait jeté l’éponge."
Dominique Jadot, en sa qualité de président du centre culturel, insiste: ces mini-concerts (dont un spectacle de contes) s’inscrivent pleinement dans les missions de l’organisme, autour duquel gravitent plus de 40 associations. "Le développement de l’accès à la culture pour tous fait partie de ces missions. Ce projet s’intègre dans le Contrat-programme qui nous lie au centre culturel jusqu’en 2026. Un chapitre fait référence à la décentralisation de spectacles chez les habitants."
De son côté, le conseiller Idées Nicolas Jouret pointe du doigt l’excès de zèle quant à l’application du règlement général de police: "Il précise que l’organisateur doit remettre un dossier de sécurité pour les événements de grande ampleur. Dans les faits, on exige ce document pour toutes les manifestations, alors que ce n’est pas nécessaire pour les plus petites. Récemment, Leuze-en-Transition a renoncé à une réunion de 15 personnes parce qu’on lui imposait un plan de sécurité… " Sa colistière Annick Bruneel dénonce le "deux poids deux mesures" par rapport aux rassemblements de plusieurs centaines motards en ville. "À eux, on ne leur dit rien. Personne ne leur demande de dossier de sécurité."