À la zone de police Belœil-Leuze, l’utilisation du taser a permis de sauver des vies
Si la zone de police fait figure de pionnière en matière d’utilisation du taser, ce n’est pas le cas pour les bodycams. " Le cadre législatif doit encore être affiné. "
Publié le 05-01-2023 à 17h15
À la tête de la zone de police Belœil-Leuze depuis 15 ans, David Deladrier postule pour un 4e mandat. Le commissaire divisionnaire a fait part de sa demande de renouvellement (NDLR: son mandat actuel court jusqu’au 1er septembre 2023) au collège et au conseil de police. S’il est confirmé dans ses fonctions, M. Deladrier rempilera pour 5 années.
Son bulletin, le citoyen originaire de Quévy l’a défendu en parlant d’un bon travail collectif: "La plupart des objectifs fixés en 2018 après ma reconduction en tant que chef de corps ont été atteints", soutient-il.

Les motifs de satisfaction sont nombreux: développement de la coopération avec les zones de police voisines, achat d’un radar, d’analyseurs de trafic et d’un logiciel de dessin pour la réalisation de plans dans le cadre d’accidents, formation du personnel affecté à la prison, présence sur les réseaux sociaux… "On a pu avancer dans pas mal de domaines, en atteignant enfin la norme minimale de fonctionnement KUL (59 ETP) ou en recrutant deux commissaires. "
Par ailleurs, la police de Belœil-Leuze peut se targuer d’avoir été retenue comme l’une des 10 zones pilotes pour l’utilisation du taser. "Ce dispositif extrêmement dissuasif a déjà permis de sauver la vie de deux personnes qui voulaient se suicider", précise David Deladrier, sans éluder les objectifs qui n’ont pu être remplis.
Parmi ceux-ci, on retrouve l’amélioration de la bande passante du réseau hertzien, l’organisation de davantage de réunions citoyennes ou encore le projet d’équiper les agents de terrain de bodycams. "On est en train de finaliser le dossier bodycams, qui requiert beaucoup de concertations et de négociations syndicales. Le cadre législatif doit encore être affiné. Mais je ne lâcherai pas le morceau ", assure le chef de corps.
Aucune plainte pour des violences policières
À l’interpellation d’un conseiller belœillois, Bastien Marlot (MR), au sujet d’éventuelles plaintes pour des violences policières, David Deladrier a répondu qu’aucun de ses hommes n’a été poursuivi pour de tels faits.

"Je suis favorable aux bodycams, d’autant que dans les zones où elles sont déjà utilisées, le nombre de rébellions est en chute libre. Le but de ces petites caméras n’est pas d’enfoncer les gens mais d’objectiver la situation, de contextualiser l’intervention, tout en protégeant les policiers. Ces derniers ne sont plus amenés à devoir se justifier. Et dans pas mal de cas, on en arrive à une désescalade."
En matière de communication, le feu vert délivré par la Commune de Belœil pour la construction d’une antenne Astrid en lisière de la forêt de Stambruges a été accueilli avec soulagement par les services de secours et la zone de police.
"On est confrontés à un trou de couverture sur cette partie du territoire. Si l’on est appelé à intervenir dans les bois, il est actuellement impossible d’avoir des échanges, même par téléphone. Cette antenne va résoudre pas mal de problèmes", affirme M. Deladrier.