Leuze: 13 appartements et 4 cellules commerciales pour revitaliser la Grand-Rue

Le plus emblématique concerne la redynamisation d’une partie de la Grand-Rue, à travers la construction de 13 appartements et de 4 cellules commerciales modulables au rez-de-chaussée. Un projet conjoint mené par la Commune et la société de logements.

Le permis de démolition en préparation

Mardi soir, une étape importante a été franchie avec l’approbation du projet d’acte pour l’acquisition du bâtiment situé au n°64.

Il s’agit du dernier immeuble dont la Ville n’était pas encore propriétaire dans le périmètre visé, qui va de l’ancien Pita Izmir jusqu’au début de la rue du Rempart. Le coût total de la transaction s’élève à 149 421€.

Dans un état de décrépitude avancée, ce qui n’arrange rien au triste visage de la Grand-Rue, les bâtiments achetés par la Commune vont être rasés pour faire place à un nouvel ensemble immobilier.

"On en est au stade de l'élaboration du permis de démolition, souligne Christelle Dordain, la directrice de l'Immobilière publique Péruwelz-Leuze-Frasnes. Dans ce dossier, nous travaillons en collaboration avec la Ville de Leuze qui a cédé la maîtrise d'ouvrage afin d'avoir une politique de subsidiation la plus performante possible. L'idée étant d'aller chercher un maximum de subsides."

«Une plus-value pour le développement de Leuze»

Cette stratégie s’inscrit dans la volonté des autorités leuzoises de s’inscrire dans le Plan de relance wallon. Celui-ci prévoit de gros investissements au profit de projets énergétiques et de réalisation de logements.

"À Leuze, une réflexion de fond est actuellement menée en matière de revitalisation urbaine, que ce soit au niveau commercial, de la rénovation de la Grand-Place, la création de logements… Pour la Grand-Rue, le projet sera une plus-value pour le développement de Leuze", assure l'échevin du Logement, Nicolas Dumont (Idées).

"Cette artère, c'est une vitrine qui n'est guère reluisante. L'aménagement de nouveaux logements permettra de redynamiser la zone", abonde Baptiste Leroy, chef de file du groupe Écolo.

C'est l'architecte Luc Moulin qui a dessiné les plans du futur complexe immobilier, à l'angle de la Grand-Rue et de la rue du Rempart. Répartis sur trois niveaux, les 13 appartements (d'une à trois chambres) seront mis en location. "L'entrée du parking, au-dessus duquel on retrouvera des jardins partagés, se fera via la rue du Rempart, ajoute Mme Dordain, la responsable de l'IPPLF.

Un parking à la place de l’Étoile bleue

Sur la question du timing posée par le conseiller Baptiste Leroy, Nicolas Dumont dit espérer une finalisation du chantier dans trois ou quatre ans. Dans la foulée, Christian Brotcorne (Idées) a interrogé le Collège sur le devenir du bâtiment "l’Étoile Bleue", racheté par la Ville.

On a appris que l’ancien magasin textile était voué à la démolition, en vue d’y installer un parking destiné à compenser le manque de places au sein du futur immeuble.

"Ce sera bien plus qu'un parking, affirme l'échevin du Logement. La Grand-Rue a besoin de respiration au niveau urbanistique et l'objectif sera d'avoir un espace plus aéré en créant une ouverture sur les trente premiers mètres de la ruelle attenante au bâtiment qui sera abattu."

L’IPPLF, société de logements de service public, gère un patrimoine immobilier de 300 logements, principalement sociaux, à Leuze (361 à Péruwelz et 119 à Frasnes).

Dans les cartons depuis pas mal d’années, l’opération de rénovation urbaine dans la rue du Gard reste d’actualité. Le projet Ville-IPPLF, qui a dû être revu en raison de son coût trop onéreux, consiste en l’aménagement de 20 logements, à hauteur de l’ancienne imprimerie Desterbecq jusqu’au bâtiment jouxtant les pompes funèbres Picron.

"Dix-huit logements sont prévus dans les bâtiments édifiés en front de rue tandis que l'une des habitations existantes, à l'arrière de l'îlot, abritera deux maisons. Les plans ont été confiés au bureau d'architectes ORAES", détaille Christelle Dordain.

Toujours dans le centre-ville, les deux maisons à l’abandon à l’intersection de la place du Jeu de Balle et de la rue Joseph Wauters disparaîtront du paysage,

Neuf appartements, dont six faisant l’objet d’une subsidiation, y seront bâtis pour un budget de 1,539 255€. Les travaux devraient être lancés en avril-mai de cette année. La plupart des logements (7), dont des duplex aux premier et deuxième étages, disposeront de deux chambres. À l’arrière, l’espace sera agrémenté d’un agréable jardin.

À l’instar de l’immeuble de la rue Wauters, l’IPPLF prendra intégralement en charge le développement immobilier le long des chemins du Lapin et de Malametz (14 logements).

Quatre maisons de 3 chambres seront mises en vente et dix appartements dotés de 2 chambres (5 sont adaptables pour les PMR) verront le jour sur deux niveaux dans un avenir proche. Le début du chantier est en effet annoncé pour septembre 2022.

"Nous avons décroché un subside pour 10 logements via l'appel à projets ''Plan de relance en création de logements innovants et durables''. Si l'on veille à avoir une mixité entre les biens, on se rend compte qu'il y a une énorme demande des candidats locataires pour les espaces avec une et surtout deux chambres", signale la directrice de l'IPPLF. Comme pour les rues du Gard et Wauters, ce dernier projet est suivi par le bureau ORAES.