Un projet de liaison douce Pipaix-Leuze
Les autorités, en concertation avec les acteurs de terrain dont le Gracq, aimeraient créer une voie cyclable parallèle à la rue de Mortagne.
Publié le 09-10-2021 à 06h00
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La Ville de Leuze a récemment répondu à l’appel à projets «Wallonie cyclable», qui prévoit une enveloppe de 300 000€ pour des aménagements cyclables.
Deux avant-projets viennent d’être introduits. Le premier vise à remodeler les liaisons douces entre le RAVeL (vers Vieux-Leuze), l’avenue Édouard Gosselain, la rue de Condé, vers la piscine.
Mais le dossier qui semble tenir la corde, c’est celui de l’installation d’une piste cyclable le long de la rue de Mortagne, un axe important qui permet aux Pipaisiens de rallier le centre-ville via l’avenue de la Libération. Actuellement, les cyclistes sont peu nombreux à oser s’aventurer sur cette voirie où des vitesses excessives sont constatées.
Participation citoyenne
La nouvelle liaison envisagée pour les modes de déplacement alternatifs représente un potentiel intéressant vu la densité démographique de Pipaix, le plus grand village de l’entité (1 800 habitants).
«Nous avons voulu travailler sur la participation citoyenne la plus large possible. La Commission cyclable, qui intègre désormais un membre de la CCATM, s'est réunie et l'on a demandé aux citoyens et aux cyclistes du quotidien (Gracq) quelles étaient leurs aspirations.Les dossiers de liaisons entre le RAVeL et la piscine ainsi que d'une voie cyclable à la rue de Mortagne ont été jugés prioritaires. On est cependant conscient qu'un seul des deux projets pourra être concrétisé avec le subside régional», explique Nicolas Dumont, l'échevin de la Mobilité.
Changer les habitudes
Dans son budget, la Ville de Leuze, qui a passé une convention avec Ideta afin de bénéficier d’un accompagnement, a dégagé 30 000€ en vue d’acquérir des terres agricoles, à la rue de Mortagne (Pipaix).
«L'idée est de créer une piste cyclo-piétonne de 1m50-2 m parallèlement à la voirie, au-delà du fossé, de manière à garantir un passage sécurisé pour les usagers. Par rapport aux agriculteurs, le principal défi sera de préserver les accès aux champs, précise l'échevin de la Mobilité. C'est un chantier qui peut faire bouger les lignes en étant un moteur de changement dans les habitudes des Pipaisiens. Si le projet, dont la part subsidiable est de 100%, n'aboutit pas, on se rabattra sur le chemin Coco. »
Le groupe Écolo applaudit des deux mains le projet, qui «répond à une demande des acteurs de terrain, comme le Gracq». Le socialiste Christian Ducattillon insiste sur la nécessité d'étudier la problématique des inondations. Christian Brotcorne (Idées) note que «cet aménagement séparé de la voirie a du sens et amènera un plus dans le cadre du Plan communal de mobilité. Les cyclistes s'y sentiront protégés et l'on peut espérer, si le projet se concrétise, que cela incite les étudiants à venir à l'école à vélo.»