À Dameries, on refuse d’être sacrifié

Dans le village leuzois de Grandmetz, l’un des territoires les plus concernés par le survol d’habitations, on est loin de l’union sacrée. Des crispations sont apparues après la constitution d’un comité de riverains du centre du village, qui défendait l’idée d’un tracé alternatif contournant le village par le nord.

Dans la foulée, le collège communal de Leuze avait rejeté l'itinéraire de la ligne électrique (380 kv) proposé par Elia. Pour limiter au maximum les incidences (risques sanitaires, nuisances sonores, impact paysager…), les autorités suggéraient « d'utiliser les tracés de lignes électriques démantelées ou en projet inscrits au plan de secteur (Tournai-Leuze-Péruwelz), au nord de Grandmetz et Thieulain pour se diriger vers les zones non-urbanisables de Chapelle-à-Wattines, Chapelle-à-Oie et Blicquy. »

Cette proposition est loin de satisfaire les habitants du hameau Dameries (Grandmetz), qui manifestent leur colère. «L'un des tracés alternatifs appuyé par le Collège semble avoir été imaginé pour préserver le patrimoine de quelques-uns plutôt que de répondre à l'intérêt général. Plus fort encore, l'itinéraire suggéré renvoie la future ligne électrique sur Dameries, ce ''trou perdu'' à la nature préservée. »

Dans un communiqué rédigé au nom des habitants de Dameries, Pierre Bruggeman et Étienne Biernaux fustigent un manque de considération de la Ville.

«La défiance envers les autorités communales est consommée. Quel bénéfice y a-t-il à dresser les citoyens d'une même commune les uns contre les autres? Nous avons ici une parfaite illustration du syndrome Nimby et de Clochemerle.»