Unis contre les inégalités scolaires
Le nombre d’enfants en souffrance explose. Mais les acteurs de terrain sont souvent démunis. D’où l’idée d’unir leurs forces.
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- Publié le 15-02-2020 à 06h00
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Le constat posé par les professionnels de terrain est d’autant plus inquiétant que le phénomène tend à s’amplifier. La précarité frappe les enfants de plus en plus tôt, dès leur entrée en maternelles, avec des conséquences multiples sur les plans scolaire, relationnel ou émotionnel.
Ces situations bien souvent très difficiles à appréhender, le centre PMS provincial de Péruwelz, actif au sein de six entités (Leuze, Péruwelz, Belœil, Bernissart…), y est confronté au quotidien dans ses pratiques.
Alors que faire pour aider ces enfants en grande souffrance? «La plus grande difficulté à laquelle se heurtent les acteurs de terrain, c'est le nombre et la complexité des problématiques rencontrées: troubles du comportement, décrochage scolaire, absentéisme, négligences ou violences familiales, parents démissionnaires…
Les écoles tentent d'y remédier mais elles sont bien souvent démunies », explique Céline Calcus, la directrice du centre PMS de Péruwelz.
C'est avec la volonté d'agir en fédérant les différents acteurs liés, de près ou de loin, au monde de l'enfance que Mme Calcus s'est récemment tournée vers l'administration communale de Leuze. «L'idée de cette interpellation est vraiment de voir de quelle manière on peut collaborer et mettre sur pied des projets communs par rapport aux écoles communales afin d'essayer de dégager des pistes de solution. Sur le territoire que l'on couvre, plus de la moitié des élèves d'une classe, en moyenne, sont en difficulté », précise la responsable.
Pour le directeur général, Rudi Bral, le lancement d'un partenariat tombait sous le sens. «Comment ne pas être sensible quand on touche à un enfant? En tant que pouvoir organisateur des écoles communales, au sein desquelles on rencontre parfois des situations difficiles, il était normal de collaborer à cette prise de conscience. »
Se rassembler pour agir
De ces échanges entre le centre PMS provincial de Péruwelz et la Ville de Leuze, une première réunion a eu lieu à l’hôtel de ville, en présence de structures gravitant autour des écoles, des enfants et de leurs familles.
On y retrouvait le centre culturel, le plan de cohésion sociale, la bibliothèque, Amosa, le CPAS, les directions d'écoles, l'Accueil temps libre, l'école des devoirs Saint-Vincent de Paul, etc. «Ces acteurs ont été réunis sur base d'un questionnaire destiné à identifier les freins qui se posent dans leur travail ainsi que leurs priorités et besoins, indique le DG Rudi Bral. L'objectif est de pouvoir mobiliser, de manière conjointe, les ressources qui existent déjà ou qu'on peut aller chercher afin de réduire les inégalités. Au CPAS de Leuze, par exemple, il y a un fonds financé par le fédéral qui peut être activé pour certains besoins. Il faudrait voir si on peut l'optimaliser. »