De futurs menuisiers à l’œuvre à l’Hôpital Notre-Dame à la Rose de Lessines

Des étudiants de l’Athénée Royal d’Enghien installent des rampes destinées aux personnes à mobilité réduite à l’Hôpital Notre-Dame à la Rose de Lessines.

Michel LANDRIEU
 Un atelier menuiserie s’est installé dans le jardin du cloître de l’Hôpital Notre-Dame à la Rose de Lessines.
Un atelier menuiserie s’est installé dans le jardin du cloître de l’Hôpital Notre-Dame à la Rose de Lessines. ©ÉdA

Une étrange agitation règne dans les couloirs de l’Hôpital Notre-Dame à la Rose, d’habitude bien calmes. À tous les étages, de jeunes menuisiers, plans en main, slaloment entre les petits groupes de visiteurs et un atelier bois s’est installé dans le cloître. Ils sont ici à la demande de Dimitri Wittenberg, échevin du Tourisme et de la Culture, qui a le musée dans ses attributions. "Les rampes pour personnes à mobilité réduite étaient fort dégradées. En voyant le travail réalisé par une école avec option menuiserie au niveau du Pigeonnier du Jardin de la Reine à Tournai, l’idée a germé de travailler de la même manière à Lessines. Nous en avons discuté avec Damien Nicaise, professeur de menuiserie à l’Athénée d’Enghien, puis rencontré la préfète de l’établissement, France Cambier, qui a, d’emblée, été enthousiaste."

Le projet était sur les rails.

Dans un premier temps, Damien et ses collègues, Dominique Stiévenart et Yves Wauters se sont réunis, dès la rentrée 2022, avec les responsables du musée. "Il s’agissait d’établir les plans pour remplacer trente petites rampes par des structures plus grandes, réaliser les devis, budgétiser, puis attendre les subsides. Différentes instances soutiennent l’intervention, la fédération Wallonie Bruxelles, la Loterie Nationale, le Commissariat Général au Tourisme. Une fois les accords et les subsides obtenus, nos étudiants de 5e et 6e menuiserie se sont mis au travail et ils y sont encore, parce que le projet est de taille et compliqué."

Tout doit être réversible

D’autant plus compliqué que le bâtiment est classé patrimoine exceptionnel. C’est Elise Bocquet, bien connue pour ses publications consacrées à l’Hôpital, qui supervise le chantier en tant qu’architecte du patrimoine. "Le classement implique des exigences très pointues qui doivent être parfaitement respectées. L’idée est que tout doit être réversible. Tout ce qui est installé doit pouvoir être enlevé afin que l’édifice retrouve son état d’origine. Il y a toujours des modifications de dernière minute. Le moindre détail doit être soigné. Par exemple, des tests sur les colles doivent être réalisés pour vérifier si elles ne vont pas dégrader le carrelage."

Inoubliable

Les étudiants se sont mis au travail après une visite de l’Hôpital et de sa charpente dont ils rêvent encore. Tristan et Théo de 6e année, Alan et Jeremy de 5e, apprécient "C’est tellement différent de l’atelier, où tout est cadré et plus simple. Ici, certaines rampes sont vraiment difficiles à installer, parce qu’il y a beaucoup d’obstacles. En plus, il faut faire gaffe à l’environnement. Mais c’est un bonheur de travailler dans le réel et en équipe. Et surtout que ce soit utile et solidaire. Une expérience inoubliable !"

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