L’administration communale de Lessines difficilement accessible ?
Soci@libre aimerait que les autorités réinstaurent les horaires d’accès aux guichets de l’administration tels qu’ils étaient avant le covid.
/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/RKTDP3DWEBAPFKLDZ7XUP5JENQ.jpg)
Publié le 02-03-2023 à 19h00
:focal(545x370.5:555x360.5)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/W7GZN6OAPVCOVIJWVYQBIJSMJA.jpg)
Lors du récent conseil communal, Soci@libre a inscrit un point complémentaire à l’ordre du jour concernant l’accueil du public à l’administration communale. Par la voix d’André Masure, le groupe d’opposition a demandé le retour aux horaires tels qu’ils étaient avant la crise sanitaire liée au Covid-19.
"Avec toutes les mesures qui accompagnaient l’épidémie de covid en 2020 (télétravail obligatoire, accueil uniquement sur rendez-vous, etc.), les communes n’ont pu rendre le service public idéal pour leur population", a rappelé le conseiller. Alors que la pandémie est maîtrisée et que de nombreuses communes en sont revenues au système d’accueil initial, André Masure ne comprend pas que cela ne soit pas le cas à Lessines.
"Le collège lessinois n’a pas repris le service public convivial et oblige la population à ne recourir à ses services qu’après prise de rendez-vous à l’exception de deux demi-jours par semaine. Son prétexte: avec le système de rendez-vous, les passages sont plus fluides et il n’y a plus de files aux guichets. Mais il y a un effet pervers à cela: ceux qui ne veulent ou ne peuvent prendre rendez-vous font la file les lundis et jeudis matin. Ou les autres jours, devant une porte fermée. Pourquoi contraindre la population à la prise de rendez-vous quasi obligatoire, cadenassant encore un peu plus sa liberté d’action et augmentant sa frustration ?"
La directrice générale a expliqué que cette question avait plusieurs fois été débattue en comité de direction. "C’est vrai qu’il y a des gens qui ne préfèrent pas prendre rendez-vous, mais d’autres (beaucoup !) sont très contents de prendre rendez-vous et de ne pas faire la file d’attente, d’avoir toutes les informations pour se rendre au centre administratif munis de tous les documents nécessaires. Chaque système a ses avantages et ses inconvénients", a reconnu Véronique Blondelle. "Nous avons donc choisi de couper la poire en deux d’autant que déjà avant la crise sanitaire, il fallait prendre rendez-vous pour certains services spécifiques."
La responsable administrative a également tenu à citer quelques communes qui, contrairement à Lessines, travaillaient exclusivement sur rendez-vous comme Renaix et Mons.
Moins de personnel ?
Véronique Blondelle a expliqué que ce choix hybride était aussi en partie justifié par un manque de personnel "en capacité de pouvoir répondre à toutes les demandes à tous moments". C’est notamment le cas au service population/état civil. "Les rendez-vous fluidifient le travail, permettent de mieux répartir les tâches et d’éviter certaines erreurs qui pourraient être commises dans l’empressement. Un autre avantage que l’on ne mesure pas toujours: c’est la confidentialité. On peut alors veiller à ce que les citoyens ne soient pas obligés de “crier” leur demande devant tous ceux qui font la file d’attente."
La directrice générale reconnaît cependant que ce système n’est pas sans défaut. "On reconnaît qu’il peut parfois y avoir un problème pour joindre la commune par téléphone afin de prendre rendez-vous. On en est bien conscients. Il y a donc une volonté d’acquérir une solution de prise de rendez-vous par voie électronique. Le e-guichet sera aussi mis en place très prochainement ce qui devrait dispenser les citoyens de se rendre au centre administratif pour certaines tâches."
Des améliorations qui seront mises en place dans le courant du deuxième trimestre de cette année 2023. "Je vous propose donc que l’on évalue le bénéfice de ces mesures dans le courant du troisième trimestre soit aux alentours du mois de septembre."
Pour l’opposition Soci@libre, ces mesures ne feront qu’accroître la fracture numérique entre ceux qui sont à l’aise avec le digital et ceux qui ne le sont pas. "Et qu’en est-il de ceux qui ne savent ni lire, ni écrire ?"
Du côté d’Écolo, on estime que le problème principal est qu’il n’y ait pas de guichet d’accueil afin d’informer les visiteurs et les guider.