Trois dossiers qui vont coûter à la commune de Lessines
Malgré des votes à l’unanimité, l’opposition a interpellé la majorité dans trois dossiers qui risquent de coûter cher à la commune.
Publié le 26-01-2023 à 07h00
:focal(545x371:555x361)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/WYZFW6WALVDCZGFY23YXV74H6E.jpg)
Voici encore quelques points à retenir de la dernière séance du conseil communal de Lessines.
1. Quatre chaudières en panne Les élus locaux ont approuvé à l’unanimité les conditions du marché relatif à la location d’une chaudière externe pour le Centre culturel René Magritte. En effet, les quatre chaudières implantées sur le site sont en panne et, en cette période hivernale, il y a lieu de remédier urgemment à cette situation. "Ainsi, le Collège communal a approuvé les conditions du marché relatif à la location de cette chaudière externe", a développé la directrice générale Véronique Blondelle. "Cette solution temporaire a été estimée à un peu plus de 45 800 € TVA comprise pour six mois de location." Les autorités ont également désigné l’adjudicataire de ce marché pour le montant d’offre contrôlé de près de 23 000 €.
Si tous sont conscients de la nécessité de faire quelque chose rapidement pour ne pas laisser le CCRM sans chauffage, l’opposition (Écolo et Soci@libre) s’est étonnée que toutes ces chaudières tombent en panne en même temps alors qu’elles n’ont pas 20 ans.
André Masure a entendu que les premières chaudières étaient tombées en panne il y a déjà pas mal de temps. "Pourquoi ne pas avoir fait le nécessaire à ce moment-là ?"
Dominique Pasture s’est quant à elle inquiétée pour le long terme. "Une solution pour six mois a été trouvée. Est-ce à dire que les quatre chaudières seront remplacées d’ici là ?"
L’échevin de la Culture Dimitri Wittenberg a partagé les informations qu’il a pu récolter. "Ces chaudières ont été réceptionnées dans le cadre des travaux du bâtiment de l’ancienne ferme le 16 septembre 2011. Les deux premières chaudières sont tombées en panne respectivement en 2016 et 2017. La troisième est tombée en panne après, mais je n’ai pas la date exacte. Enfin, la dernière qui fonctionnait encore est tombée en panne fin octobre 2022. Le constat qui a été dressé et qui mérite examen, c’est que ces chaudières sont non-conformes, ce qui signifie que les entretiens ont été réalisés en interne et que des interventions plus profondes n’ont pu être réalisées. Vu cette non-conformité, on ne sait donc pas les faire réparer car aucun professionnel ne veut intervenir. Nous allons donc solliciter l’intervention d’un auteur de projet – nous sommes ici dans un bâtiment protégé – pour étudier quel type de chaudières choisir et où les installer ; pour l’heure elles sont sous les combles."
2. Gestion des réseaux d’égouttage L’intercommunal Ipalle a proposé aux communes de s’inscrire dans la gestion intégrée et proactive des réseaux d’égouttage et d’aqueducs communaux. Quatre modules sont proposés: outre le module de base, Ipalle propose aussi un module concernant l’entretien pro-actif des réseaux pour les eaux usées, un autre identique, mais pour les eaux pluviales et enfin un module de modélisation hydraulique des réseaux.
"Si l’adhésion au module de base (n° 1) apparaît obligatoirement nécessaire au maintien des services actuels (échanges, portail cartographique, avis, conseil,…), les autres modules ne semblent pas indispensables", a souligné la directrice générale. "C’est pourquoi le Conseil communal est invité à marquer son accord sur l’adhésion (1,60 € hors TVA par habitant) au module 1, sachant que cette charge sera prélevée via le mécanisme des droits de tirage."
Si ce point a été voté à l’unanimité, Philippe Hocepied (Écolo), a demandé comment cela se passait aujourd’hui pour détecter d’éventuels problèmes sur le réseau des eaux usées principalement. "Si on ne fait pas appel à Ipalle, que fait-on ? On attend qu’il y ait un problème ?"
Marie-Josée Vandamme a précisé que l’entretien des fossés et égouts se faisait de manière régulière grâce à l’hydrocureuse détenue par la Ville. "Celle-ci passe deux fois par ans dans toutes les rues de l’entité", a assuré l’échevine des Travaux en précisant que des passages spécifiques étaient aussi prévus en cas de problèmes localisés (coulées de boue ou autre).
3. Des honoraires à ajuster Le cahier spécial des charges liant de l’auteur de projet désigné pour le marché de construction d’un nouveau bâtiment pour le Service des Travaux prévoit que ses honoraires seront réajustés une première fois au moment de l’attribution du marché de travaux sur base du montant de la soumission retenue. Compte tenu du montant supérieur à l’estimation initiale des travaux, il y a lieu de lever les voies et moyens supplémentaires à concurrence de 250 000 €.
Le point a été voté à l’unanimité non sans quelques remarques. Isabelle Privé a rappelé que l’estimatif des travaux était passé de 6 millions d’euros à 8-9 millions et qu’il était logique que les honoraires de l’architecte aillent de pair. Philippe Hocepeid a, quant à lui, demandé si, pour les prochains contrats il y avait moyen de déroger à cette règle car "il gagne le jackpot alors qu’il ne fait rien de plus… Et cela ne l’incite pas non plus à comprimer les coûts du chantier !" Un point de vue et des inquiétudes partagées par la majorité qui ne voit par contre pas comment éviter cette règle.