La zone de police des Collines est (maintenant) attractive
On se bouscule au portillon pour rejoindre la zone de police des Collines. En un an, le chef de corps lui a donné une âme.
Publié le 20-01-2023 à 06h30
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Voilà un an que le commissaire Hugues Lebedelle a pris ses fonctions à la tête de la zone de police des Collines (Frasnes, Ellezelles, Flobecq et Lessines). Et en douze mois, cette zone a décroché un grade important : celui de l’attractivité. Signe qui ne trompe pas : elles et ils étaient nombreux(euses), ce mercredi, pour une "première" : une amicale réception de vœux. Avec aussi des mandataires désireux de montrer leur appui. Le commissaire Lebedelle évoque avec nous ces douze premiers mois. Et ceux à venir.
Commissaire, après un an dans la zone des Collines, quel sentiment avez-vous ?
Après un an d’observation et je dirais de transition, certainement une volonté de mettre une dynamique en place, et l’adhésion des autorités et du personnel par rapport à cette nouvelle dynamique avec déjà des premiers effets que l’on peut voir. Dans une réflexion large, une volonté de ma part de se reposer les bonnes questions et certainement celle-ci: quelle offre de services adresse-t-on à la population, en accord avec les autorités communales, certainement en accord aussi avec l’effectif de la zone de police initial et le budget de la zone de police ?
En termes de bâtiment, il y a eu le déménagement de la proximité et de l’intervention vers le nouveau commissariat de Lessines. Il y a une réflexion sur nos autres bâtiments avec une volonté de porter une interrogation sur les commissariats de Frasnes, Ellezelles et Flobecq.
Moi en tout cas, je retire une grande fierté d’appartenance à la zone de police; c’est ma zone de police.
L’opérationnalité dans la zone de police fonctionne, même si on peut toujours s’améliorer. Il y a un engagement significatif de la plupart de mes collaborateurs, ce qui donne envie d’avancer. On le voit d’ailleurs aujourd’hui: à part quelques membres du personnel, tout le monde est là.
Et puis, il y a l’attractivité; la zone a quand même souffert pendant des années d’une mauvaise image et donc d’un manque d’attractivité; aujourd’hui, on ouvre trois places, et on a quinze candidatures. Cette année nous a aussi permis de fixer des perspectives et d’avoir une vision dans la gestion pour les années qui suivent, avec donc un budget prévisionnel, un plan d’engagement.
Vous n’aviez pas trop de craintes avant d’arriver dans cette zone?
Non, je n’avais pas de craintes. J’avais détecté durant ma préparation un potentiel de tous, mais il fallait réveiller parfois certaines consciences ; il fallait donner une nouvelle dynamique. Je n’avais pas de craintes sur les valeurs et les compétences des collaborateurs, et de pouvoir faire quelque chose de correct, sinon je ne serais pas venu. C’était un challenge, mais le challenge était calculé; je savais que les autorités me soutenaient. Et non seulement les autorités, mais aussi les zones voisines, les collaborateurs locaux de la police fédérale.
D’ailleurs aujourd’hui on le voit: on réfléchit non pas à une fusion de zones de police, mais à une véritable mutualisation entre nos quatre zones (Leuze/Beloeil, Ath, Sille & Dendre et Collines); c’est important, mais on ne fera pas de mutualisation sans réflexion interne, sans groupe de travail avec les membres de notre personnel pour évoluer. Cette mutualisation se fera un peu de la même manière, non pas forcément dans un premier temps pour réduire nos coûts de fonctionnement, mais pour améliorer la qualité du travail et la sécurité de nos collaborateurs. Cela devient même un peu notre marque de fabrique parce que les autres zones se tournent vers nous pour voir comment on fonctionne.
Par ailleurs, nous avons un autre point important, c’est la finalisation, cette année avec les communes, du règlement général de police. Et d’autres chefs de corps se tournent aussi vers moi pour demander notre règlement général de police.
Y a-t-il des objectifs en particulier et des attentes pour 2023?
D’abord, le renfort de la zone de police avec des engagements de personnel, mais aussi l’amélioration du matériel et la réception du matériel déjà commandé depuis un an; je pense à deux nouveaux combis; je pense aussi à l’équipement pour l’ensemble des collaborateurs d’un nouveau gilet pare-balles plus performant, plus léger. À un autre niveau, la réflexion sur les commissariats de Frasnes et d’Ellezelles, en sachant que dans quatre ou cinq ans, les bâtiments ne répondront plus aux exigences imposées en termes de sécurité.
Il faut aussi prévoir une série d’audits en termes de sécurité, en terme énergétique (des bâtiments n’ont pas forcément toujours été conçus dans cette logique).
Il y aura aussi une réflexion sur un plan de formation, les compétences de nos collaborateurs; il faudra remettre un organigramme complet de la zone de police en fixant vraiment les effectifs.
Quels sont ces effectifs ?
Aujourd’hui 82 ; lors de la réforme, ils ont fixé deux cadres: un à 80 et un autre à 127,5; aujourd’hui on devrait encore augmenter d’une dizaine de membres du personnel; nous avons sept places ouvertes actuellement. Et il y a des candidats.
Il y a donc une nouvelle attractivité dans la zone et c’est un point important. Pourquoi les gens aujourd’hui veulent-ils venir dans la zone de police des Collines? Nos collaborateurs disent d’abord qu’il y a une bonne ambiance; ensuite on peut mener un dossier du début à la fin; ou encore : la politique de la zone c’est de laisser de l’autonomie aux gens de terrain (après, certains en prennent plus et d’autres en prennent moins, et on accepte cela); enfin, il y a la région qui est quand même attirante, et globalement la proximité avec la direction de la zone de police et la proximité avec nos autorités.
Et tout cela évidemment avec un cadre budgétaire fixé, pour lequel les autorités ont donné leur appui ; ces autorités soutiennent vraiment les actions de la police, ce qui est important..