Rappel des faits
Le 16 mai 2016, le commissaire de la police judiciaire de l’arrondissement de Tournai contacte plusieurs refuges afin de prendre en charge des dizaines de chevaux détenus dans les installations de Pascal Delcourt, multirécidiviste en matière de maltraitance animale.
Publié le 08-06-2021 à 06h00
L’intervention, qui s’étalera sur trois jours, est ordonnée par la juge d’instruction Sylviane Pichuèque, du parquet de Tournai. Pascal Delcourt sera arrêté et passera au total 40 jours en prison préventive.
Pour être intervenues sur place précédemment, les équipes des refuges sont habituées des lieux et trouvent exactement ce qu’elles attendaient: des dizaines d’animaux, pour la plupart des équidés, sont détenus sur des champs de terre battue et dans un hangar.
Le bâtiment vétuste abrite des chevaux squelettiques. Ceux-ci sont enfermés dans des stabulations aménagées avec des matériaux de récupération et peuvent à peine se mouvoir sur une épaisse couche d’excréments. Tous sont affamés et déshydratés.
Les rapports vétérinaires feront état d’animaux infestés de parasites internes et externes. Les pieds de certains chevaux sont également dans un état catastrophique alors que d’autres sont porteurs d’une maladie virale (gourme). Des équidés sont également blessés. Trois d’entre eux devront être euthanasiés. Des cadavres sont également présents sur place.
Au total ce sont plus de 50 équidés qui sont sauvés ainsi que deux bovins, quelques chèvres et chiens et des dizaines d’oiseaux.
Le jour de l’intervention, l’horreur atteint son paroxysme lorsque les forces en présence sur place découvrent un «atelier» d’abattage. Des viscères, encore tous frais, jonchent le sol de cet endroit sordide, témoignage d’une mise à mort illégale d’un poney quelques heures à peine avant l’arrivée des secours.
Indépendamment du calvaire subi par les animaux, ces pratiques constituent des infractions sanitaires graves.