Un incendie à 200 m de la caserne de Bauffe géré par celle… de Soignies située à 20 km : “Faut-il une catastrophe pour que la situation évolue ?”
La bourgmestre de Lens tire la sonnette d’alarme.
Publié le 23-05-2023 à 16h03 - Mis à jour le 23-05-2023 à 16h07
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Dans un communiqué, Isabelle Galant tire la sonnette d’alarme quant à une situation plus que préoccupante. Les faits remontent au lundi 15 mai. Ce jour-là, un incendie accidentel se déclare dans une ferme située à Bauffe soit à 200 m de la caserne. “A notre grand étonnement, ce sont les pompiers… de Soignies, dont la caserne se situe à 20 km de là, qui sont intervenus”, déplore la bourgmestre de Lens.
Et ce n’est pas la première fois qu’un tel couac se produit. “En juillet 2022, il y a eu un incendie à la résidence de la Baille à Lens, distant par rapport à la caserne de Bauffe de 4,6 km, et les pompiers ont mis 30 minutes avant d’arriver sur place. 30 minutes alors que c’était la nuit et qu’il n’y avait pas de trafic !”
Suite à ces événements inquiétants, la bourgmestre a décidé de tirer la sonnette d’alarme. “Les Lensoises et Lensois sont inquiets et s’interrogent : pourquoi une caserne à Bauffe dans ces conditions ? Alors que l’intervention communale au sein de la zone de secours était pour le budget 2023 de 188 000 euros, un montant qui ne cesse d’augmenter d’année en année. Que se passera-t-il le jour où un incendie se déclare en journée lors d’une grande affluence de visiteurs vers Pairi Daiza comme ce fut le cas vendredi dernier ? Nous disposons d’une caserne de pompiers sur notre commune mais nous nous rendons compte que nous ne sommes pas du tout protégés. Que devons nous faire pour qu’une garde sous toit soit organisée en journée à la caserne de Bauffe ? faut-il une catastrophe pour y arriver ?”
Des volontaires qui résident trop loin
Le problème vient du fait que la caserne de Bauffe ne compte que des volontaires et aucune garde n’y est organisée la nuit. “Ce n’est pas le seul souci concernant cette caserne qui fonctionne bien sans pour autant organiser des gardes de nuit sur place mais dont les pompiers volontaires résident a priori assez loin de la caserne”, nous a expliqué Eric Thiébaut, président de la zone de Secours Hainaut-Centre. “Des gardes de nuit sont organisées mais pas sur place car il s’agit de pompiers volontaires. Or, s’ils ne sont pas six, ils ne peuvent pas partir. Les incidents auxquels Mme Galant fait référence sont regrettables mais ils ne sont que ponctuels.”
Mais alors, quelles solutions pour que cela ne se reproduise plus ? “Il faut continuer à faire connaître le métier de pompier volontaire auprès des jeunes notamment lors des journées portes ouvertes. Plus il y en aura, plus il y aura de chance pour qu’ils résident plus près des casernes du type de celle de Bauffe.”