Estaimpuis : un permis "Poisson" qui reste incompris au Poisson d'Or
Fort de 51 ans d’expérience, le Poisson d’Or a une vision claire du secteur. La mesure impliquant l’obligation de demander une attestation pour un poisson, le 1er juillet, a confirmé son inutilité…
Publié le 02-01-2023 à 06h00
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Le 1er juillet entrait en vigueur l’obligation de posséder un permis pour détenir un poisson. Avec quel recul aujourd’hui ? Un inintérêt confirmé… "Ça n’a rien de positif. Le but est de stopper les achats impulsifs. Sauf que ça ne l’est jamais dans notre secteur: soit on achète un aquarium, soit on fait un bassin extérieur mais dans les deux cas, on n’achète jamais tout en une fois, on doit prendre le temps de préparer l’aménagement… L’objectif de cette attestation imposée est de désemplir les refuges pour éviter les abandons. Si quelqu’un est interdit de détention, la personne envoie tout simplement quelqu’un d’autre à sa place !", indique David Vankwikenborne à la tête du Poisson d’Or. Et pour ceux qui restent dans les clous ? " Ceux qui veulent le permis, cela reste très raisonnable pour les Wallons de la région, avec une gratuité ou des tarifs oscillants entre 2 € et 5 €. Par contre, pour les Français comme pour les Flamands, il suffit d’envoyer un mail au fichier central à Namur et ils reçoivent directement l’attestation en retour ! Tout cela n’a donc aucun sens. La seule disposition pour arrêter de remplir les refuges est plutôt de sanctionner ceux qui abandonnent les animaux ! Fort heureusement, on a été entendus par le ministère en y allant à deux reprises, permettant de voir la mesure être assouplie, avec une validité d’un an plutôt que d’un mois initialement prévu. Cela aurait été la catastrophe si rien n’avait changé, même si cela reste quand même contraignant, continue notre interlocuteur.
La situation est d’autant plus désagréable que le message n’est pas encore totalement passé… malgré le battage médiatique de la mesure durant l’été. "On voit encore arriver un tas de clients qui ne sont pas au courant et qui ont parfois parcouru de nombreux kilomètres sans attestation, venant de Flandre ou de France. Encore aujourd’hui, il faut sans arrêt expliquer qu’il faut nous présenter un permis de détention délivré par la Commune."
Le constat est là: moins de poissons sont vendus. "On remarque une baisse d’activité mais est-ce seulement dû à cela ? Le pouvoir d’achat est aussi compliqué actuellement. L’impact concret de la réglementation par rapport au reste est donc difficile à chiffrer." Moins de rentrées par moins de ventes qui se couplent à un fonctionnement très énergivore du site de la rue Jules Vantieghem. "On est déjà pénalisé en tant que grand consommateur d’énergie. Ça fait beaucoup, la même année…"