Déchets sauvages à Enghien: médiation et sanction
La lutte contre les déchets sauvages, les subsides aux clubs sportifs et "43A" ont concentré l’essentiel des débats d’un conseil très unanime.
- Publié le 21-04-2023 à 19h00
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La tempérance du bourgmestre Olivier Saint-Amand (Écolo) et des têtes de file de l’opposition Marc Vanderstichelen (Ensemble) et Florine Pay-Mille (MR) ont permis des débats constructifs, jeudi soir à Enghien, à l’instar de cette répartie. Florine Pary-Mille: "Je sais être constructive." Olivier Saint-Amand: "Je sais le reconnaître."
Parmi une trentaine de points très techniques, seuls trois ont été étayés par un débat nourri.
1. Salissures sans issue Voté à l’unanimité, le nouveau règlement sur les déversements sauvages suscite la fierté. "Nous sommes très satisfaits des résultats de notre politique centrée sur l’avertissement et la médiation: aucune des 59 médiations assurées par nos gardiens de la paix n’ont amené de récidives" se réjouit le bourgmestre.
Pratiquement, les amendes sont fixées entre 50 et 539 € selon le volume abandonné. Des frais d’enlèvement pourront y être ajoutés en fonction du travail d’enlèvement.
En 2022, 122 PV ont été dressés dont 67 pour des dépôts autour des points d’apport volontaire (PAV).
2. 28 000 € aux clubs sportifs "Nous avons clarifié et simplifié les critères d’octroi de subsides aux clubs sportifs" explique Christophe Deville (PS), échevin des Sports . "Chaque club éligible aura un forfait de 300 € auquel s’ajoutera une part variable axée sur les jeunes: 7 € par membres de moins de 18 ans et 3 € par adulte ; le plafond est fixé à 3.500€."
Sont éligibles les associations non professionnelles (avec au moins trois dirigeants), dont le siège social et la pratique sportive sont implantés à Enghien, affiliées à une fédération reconnue ou capables de prouver la pratique sportive hebdomadaire.
Quentin Merckx (Ensemble) interroge: "Pourquoi ne pas avoir favorisé les membres enghiennois ? Un club installé chez nous sans le moins pratiquant local pourra donc être subsidié ?"
Christophe Deville: "Le RGPD régissant les données privées nous interdit de consulter les fichiers et donc de pratiquer cette distinction."
Rejoint par Stephan de Branbandere (Écolo), M. Merckx renchérit: "Alors pourquoi ne pas demander aux clubs une baisse de cotisations à leurs membres locaux pour que ce subside profite vraiment aux Enghiennois ? Soutenons le sportif local plus encore que son club."
Le maïeur tranche cette requête (NDLR: pas franchement inclusive ?): "Appliquons ce règlement cette année, quitte à le revoir l’an prochain avec des analyses précises."
Marc Vanderstichelen (Ensemble): "28.000€ d’aide pour le sport, c’est peu par rapport à d’autres secteurs comme, entre autres, la culture !" Olivier Saint-Amand: "Marc, c’est inexact, car tu oublies de mentionner les 800.000€ injectés dans Nautisports qui placent le sport bien en tête des secteurs subsidiés: nous offrons à nos concitoyens des infrastructures de très haute qualité." Bon joueur, l’opposant accepte l’argument maïoral.
3. "Bâtir n’est pas le métier d’une Ville" Depuis 2015, la Ville s’implique dans la rénovation du 43A, rue d’Enghien pour y construire deux appartements sociaux et un espace commercial. D’appels d’offres peu suivis en surcoûts exorbitants en passant par des lenteurs urbanistiques et architecturales, la Ville vient de conclure un accord avec la société de logements sociaux "Haute-Senne logement" qui reprendra le dossier pour le finaliser.
"Cette décision permet de synthétiser notre projet et les remarques de l’opposition" constate le maïeur.
Marc Vanderstichelen: "Prise dès 2015, cette décision aurait fait gagner du temps et de l’argent à la ville." Le maïeur: "Peut-être, mais l’expérience nous a rendus humbles. À chacun son métier et construire des logements n’est sans doute pas celui d’une Ville".