The Mug, coworking en centre-ville
Quatre jeunes Enghiennois ont créé The Mug, un espace de coworking en plein centre-ville. Une réponse à l’évolution des méthodes de travail.
Publié le 14-09-2017 à 06h00
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Le coworking a le vent en poupe. Depuis ce mois de septembre, Enghien dispose de l'un de ces espaces de travail partagé, situé sur la Grand-Place, dans les locaux jadis occupés par le ministère des Finances. Son nom: The Mug.
Derrière cette initiative, on retrouve quatre jeunes Enghiennois qui ont déjà ouvert un de ces espaces à Bruxelles: Stephan de Brabandere, Emmanuel Brasseur, Thomas Quinet et Pierre Wielant. «Nous avons voulu ouvrir un espace de ce genre à Enghien car nous avions la volonté de contribuer au dynamisme urbain de notre ville, explique Stephan De Brabandere. Celle-ci doit réinventer une dynamique pour son centre urbain. Nous le voyons bien avec notre espace bruxellois. Nous y avons une soixantaine de membres et nous avons un impact en dehors de nos locaux. Nos membres fréquentent les commerces ou les restaurants des alentours. C'est pour cette raison que nous voulions nous installer dans le centre d'Enghien. De plus, The Mug est facilement accessible par tous les moyens de transport…»
Lieu de travail mais surtout de partage
L'espace de coworking The Mug, installé dans une splendide maison de maître, peut accueillir une quarantaine de personnes simultanément.
«Cet espace est deux fois plus grand que celui que nous avons ouvert à Bruxelles. Nous tablons sur une centaine de membres. À l’ouverture, ils étaient déjà vingt-cinq!
Nous avons des gens qui viennent d'un peu partout et de toutes les professions. Il n'y a pas deux profils identiques. Malgré cette diversité, il y a énormément de partages. C'est enrichissant de parler de son métier avec quelqu'un qui n'y connaît peut-être rien. Il faut aussi arrêter de penser que le coworking ne se limite qu'aux startups.»
En effet, selon Stephan De Brabandere, les méthodes de travail ont évolué ces dernières années: «D'un point de vue économique, Enghien dépend de Bruxelles. On pourrait croire que notre ville est une cité-dortoir mais, avec l'évolution du monde du travail, on est de moins en moins cinq jours sur cinq chez son employeur ou chez ses clients. De plus en plus de gens travaillent, certains jours, de chez eux. Passé le plaisir de travailler en pantoufles, au bout d'un moment on a envie de croiser d'autres personnes. Avec The Mug, nous créons ce que j'appelle un «tiers lieu» où les gens peuvent trouver un lieu convivial, près de chez eux, pour travailler. À notre manière, nous contribuons à réduire les problèmes de mobilité et nous aidons les travailleurs à avoir un meilleur équilibre entre vie privée et vie professionnelle.»
Pour le jeune homme, cette tendance devrait perdurer, mais loin de lui l'idée de voir trop grand. «Nous ne voulons pas forcément ouvrir d'autres espaces de ce genre. Par contre, si nous pouvons aider d'autres à le faire, nous en serions ravis. Nous serions heureux de pouvoir continuer dans notre dynamique de partage. Si nous pouvons faciliter l'apparition d'autres espaces en province, c'est super!»