TRAIL| Le Diable au SUKre ne baisse pas les armes et attend ses trailers le 1er mai
Si aucune contre-indication ne vient jouer les trouble-fête d’ici là, le trail ellezellois accueillera, dans un contexte aménagé, ses 1 400 inscrits.
- Publié le 21-04-2021 à 06h00
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On ne vous apprend rien en affirmant que, pour certains secteurs, la crise sanitaire est terriblement pénalisante. Le sport fait partie de ces milieux dont l’activité habituelle est mise en sourdine. Pris dans l’étau des règles à respecter pour éviter la propagation du virus, les organisateurs de manifestations de sport doivent, au pire, annuler ou, au mieux, s’adapter.
En Wallonie picarde, la tendance va plus à l’adaptation, chacun essayant de maintenir son événement, avec plus ou moins de réussite, avec plus ou moins de facilité. Les organisateurs de course à pied sont sans nul doute ceux qui rencontrent le moins de difficultés à proposer une alternative crédible à leur jogging. Les versions «off» se multiplient, le principe étant simple: un circuit balisé est rendu accessible durant un laps de temps défini; libre à chacun de le parcourir quand il le désire, en se chronométrant ou pas via une application! Cela évite les attroupements de coureurs et la présence des organisateurs.
Un trail en mode «on»!
«Et c'est clairement mieux que rien et je félicite d'ailleurs toutes les organisations qui mettent ce système en place, note Olivier Cousin, le président du comité du Quintine Trail Diable au SUKre, mais on voulait, de notre côté, aller plus loin.» En actionnant le bouton «on»! «Oui, on va le faire! Le samedi 1er mai, avec nos bénévoles, si la situation ne se complique pas, on sera à Ellezelles et, sur la journée, on permettra à nos 1400 inscrits de courir en toute sécurité, en respectant les règles sanitaires en vigueur.»
Ah, enfin! Notre région aura droit d'ici dix jours à un événement sportif «en présentiel»: fait devenu extrêmement rarissime! «On reste prudent car on n'est jamais à l'abri d'un refus éventuel d'une commune, de la police voire du gouverneur mais on a tout fait, on a mis toutes les chances de notre côté pour que notre trail puisse avoir lieu, précise Olivier qui s'est rendu compte par lui-même que, malgré la situation, organiser n'est pas chose impossible. Je suis allé ce dernier week-end courir le Trail de la Roche à Minguet. Et c'était parfait! À aucun moment, je me suis dit que je prenais un risque sur le plan sanitaire. Au-delà de la responsabilité de l'organisateur à faire les choses dans les règles de l'art, tout est une question d'autodiscipline des participants. À partir du moment où chacun joue le jeu, il y a de la place pour ce type d'événement. Courir avec un dossard, ça met quand même plus d'ambiance que si vous effectuez un entraînement seul.»
Ceci n’est pas une compétition
Et cela même si dossard ne signifiera pas classement! «Les règles en matière sportive sont claires: les compétitions sont interdites! Dès lors, si on pourra faire suivre à chaque participant son temps, il ne figurera dans aucun classement.» La différence entre un événement sportif, qui est autorisé, et une compétition sportive, qui ne l'est pas.
Un peu ridicule, avouons-le, mais c'est comme ça et chacun s'en accommodera. «Car venir courir sera l'essentiel, le reste n'est qu'accessoire, ajoute Olivier qui avait dû faire une croix sur son trail en 2020. Vu le confinement strict du printemps, on l'avait reporté au début de l'automne mais le contexte n'était pas plus favorable. On ne voulait pas faire deux années sans notre trail. On veut faire plaisir aux gens qui sont demandeurs, nous sollicitent afin de savoir si ça a lieu, s'il y a des dossards encore disponibles. L'attente est grande et on aspire à faire en sorte qu'ils se plaisent à venir courir dans nos Collines.»