Devenir adepte de la permaculture
Une initiative personnelle très bien accueillie au Pays des Collines. Benoît Ternest propose de partager sa passion pour la permaculture.
Publié le 03-05-2017 à 06h00
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Pas moins d'une demi-douzaine de particuliers se sont prêtés au jeu depuis le printemps 2016. Ils seront bientôt rejoints par d'autres. Ces personnes ont été séduites par la proposition de Benoît Ternest, jardinier à ses heures perdues. «Je me suis installé, il y a peu de temps, dans la région. Le terrain, joint à la maison que j'occupe est trop petit. Alors, j'ai proposé à mes nouveaux amis d'investir une partie de leur jardin. Mais pas n'importe comment. J'ai toujours habité dans des maisons avec jardin. J'ai appris à travailler la terre sur le terrain, avec les anciens. Suite à un stage d'autonomie alimentaire, j'ai appris à reconnaître les plantes sauvages comestibles et je me suis engagé dans la permaculture.»
La proposition de Benoît n'est autre que d'initier les propriétaires des jardins qu'il occupe à la permaculture. En contrepartie, Benoît reçoit une partie des récoltes. Certains, comme Fanny, s'y sont mis tout de suite. Elle aide actuellement Benoît dans sa démarche. «J'ai pris conscience qu'il était temps d'arrêter de polluer la terre et de consommer sans réfléchir. J'apprends à devenir autonome, ensuite à partager le résultat de mes récoltes. Toujours avec l'envie de comprendre comment fonctionne la nature et de la respecter.»
Marco quant à lui réagit d'une manière quelque peu différente. «Je deviens trop âgé que pour entretenir et travailler au jardin. Mon terrain est en friche. J'ai trouvé cela fantastique qu'on me propose non seulement d'entretenir mon verger mais également d'y créer un potager en permaculture. Ce qui est génial c'est que grâce aux techniques comme le paillage, il est inutile d'arroser. Les mauvaises herbes servent de protection contre le froid ou la chaleur. La permaculture ne demande pas beaucoup d'investissement aussi bien en temps qu'en argent.»
Effectivement, Benoît Ternest ne passe en moyenne qu'une fois par quinzaine dans ses potagers et pourtant les familles qui l'ont accueilli n'ont quasi-pas dû acheter de légumes cet hiver. «La permaculture permet de nourrir l'habitant avec les ressources de sa terre. De plus il n'y a pas de déchets. Les orties, les vieilles bûches, etc. Il n'y a pas de mauvaises herbes ici, tout est recyclé. C'est une méthode facile qui aboutit sur un art de vivre.»
Pour l'avenir, Benoît Ternest espère pouvoir créer une association et faire partager son mode de culture et de vie à d'autres familles. «Le nom de l'association est tout trouvé ce sera «Les jardins bleus». N'attendons pas que notre système économique s'effondre. Devenons autonomes par choix et pas par obligation.»
Le(s) jardin(s) Bleu(s) : e-mail: lemondeestbleu@hotmail.com.