Le caporal José Valles: 39 ans de dévouement chez les pompiers de Comines-Warneton
Toujours partant et de bonne humeur, José Valles manquera à ses amis pompiers. À 65 ans, il mérite un peu de repos. Portrait d’un passionné.
- Publié le 04-06-2023 à 16h23
- Mis à jour le 04-06-2023 à 16h25
Le caporal José Valles a effectué ses dernières manœuvres sur le site des Briqueteries de Ploegsteert. Avec un baptême de fin réalisé par ses pairs dans les règles de l’art !
Après 39 années, il est temps de ranger le casque: "Samedi, j’ai eu 65 ans. J’aurais pu demander une dérogation pour continuer, mais je n’ai pas voulu. Néanmoins, j’ai maintenu ma garde jusqu’au soir du 31 mai ! Il y a beaucoup d’émotion, même si je ressens la joie d’avoir accompli un beau parcours."

Originaire de Coria (Espagne), il est arrivé à Comines France le 31 mai 1963. " C’était l’époque de Franco et mon père voulait quitter le pays. En 1962, l’entreprise Ghestem Lagache a fait de la prospection dans sa région et il a accepté un poste. Durant un an, il a préparé la venue de sa femme et de ses quatre enfants. Ensuite, mes parents ont eu cinq autres enfants !"
Il a passé le pont par amour
À 14 ans, José devient apprenti dans une rubanerie, un milieu professionnel qu’il ne quittera pas pour terminer sa carrière chez Eclair-Prym, à Comines Belgique.

" Parallèlement, j’ai toujours fait du sport: du foot jusqu’à 30 ans, du judo, du karaté et j’ai été aussi moniteur de gym. De fil en aiguille, j’ai été embarqué dans le comité des fêtes où je suis devenu vice-président. À cette époque, Comines Belgique organisait des jeux intervilles et nous y participions. C’est ainsi que j’ai rencontré mon épouse, qui est Belge, et que je suis passé rive gauche de la Lys. En 1983, Gilbert Deleu m’a fait entrer dans le nouveau comité des fêtes du centre, à la base des Marmousets. J’y suis encore alors que nous allons fêter en grande pompe les 40 ans en juillet ! Quand j’enfile le sarreau du rubanier, c’est tout un patrimoine, une appartenance, qui m’habille !"
En 1984, alors qu’il discute sur la place du Pont-Neuf avec son ami Dany Derudder, une voiture s’enflamme devant la boulangerie: "Dany, qui était pompier, me demande de prendre l’extincteur dans ma voiture et, à deux, on a réussi à éteindre le feu. Les pompiers ont voulu que je passe à la caserne pour l’assurance, histoire de récupérer l’extincteur. Et là, ils ont suggéré que je fasse un essai pour être pompier ! J’ai directement accroché. Pour le service à la population et l’ambiance. Très vite, il y a eu la passion. Lors de la création de la zone où les Cominois ont déménagé à Warneton, certains ont arrêté. Personnellement, je n’ai jamais hésité à continuer. Je me suis même investi dans la commission"vêtements" pour définir quels étaient les besoins de la zone en habits, en gants, etc.
Notre caserne n’était plus la même mais les missions n’ont pas changé. De toute façon, on n’arrête pas l’évolution et l’on sera amené à côtoyer de plus en plus les zones voisines".
L’heure est venue de consacrer du temps à son épouse, à ses trois enfants et à ses cinq petits-enfants: "Pompier, c’est une passion dévorante et énergivore. J’aurai enfin le temps de me rattraper !". Merci José pour toutes ces années de dévouement !