Pris pour un espion, le Cominois Théo Van Zon fuit l’Iran
Alors qu’il avait déjà parcouru 6 600 km et qu’il se trouvait en Iran, Théo Van Zon a été victime des pratiques militaires. Il a fui à Dubaï!
Publié le 20-12-2021 à 18h00
Le 27 juin, Théo Van Zon quittait son domicile de Bas-Warneton pour rejoindre à vélo Bangkok, en Thaïlande! Le 14 novembre dernier nous lui avons consacré une page alors qu’il était en Géorgie et qu’il avait parcouru 6 000 km en 135 jours.
Ensuite, il a obtenu un visa d'un mois pour traverser l'Iran où il vient de lui arriver une bien drôle d'aventure, qu'il a contée à ses milliers d'abonnés sur Facebook et Instagram. "Je me baladais sur les îles magnifiques du sud, seul au monde. Je sors alors mon drone pour immortaliser ce moment magique sur ces plages désertes. Le lendemain, je me dirige vers le côté le plus à l'ouest de l'île et, dans la première ville, je m'arrête dans un shop pour savourer un Fanta. À ce moment, une voiture avec quatre hommes s'arrête. Ils me demandent mon passeport, fouillent mes bagages et trouvent le drone. Tout à coup, une dizaine de militaires sont autour de moi, me posent plein de questions, fouillent mon téléphone, regardent mes photos et filment chaque fait et geste que je fais."
Le drone est confisqué et analysé. Theo a trois jours pour le récupérer au centre-ville de l'île. "Je continue ma route et décide d'appeler mes amis locaux via WhatsApp. Je n'avais pas vu qu'une voiture me suivait, elle me dépasse, me stoppe net et un militaire sort de la voiture, une kalachnikov à la main, arme pointée sur moi. Il veut mon téléphone et le code. Je refuse, je ne vais pas lui donner accès à toute ma vie aussi facilement. Il pointe sa kalach sur mon bras et me dit que si je ne lui donne pas le code, il tire. Je lui dis que pour avoir accès à mon téléphone, il faut mon visage! Il finit par scruter toutes mes photos, vidéos, conversations, etc. Une demi-heure plus tard, un chef arrive et me dit que j'ai un jour pour me rendre à la ville!"
La ville est à 150 km! Théo paie un chauffeur de pick-up pour y placer son vélo et arriver à la ville. Là, il demande de l'aide, avertit l'ambassade et prend le premier vol pour quitter l'Iran, qui se rend à Dubaï! "Je pense qu'ils ont cru que j'étais un espion", explique celui qui se retrouve sans drone et sans vélo!