Des produits locaux devant sa porte

«Ma marraine était aide-soignante et moi-même, je suis étudiante en troisième année de diététique à l'école Condorcet, à Tournai, raconte Alyson. Nous avons mis nos activités en stand-by pour nous lancer dans une activité à laquelle on croit vraiment: la vente en ambulant. Notre réflexion est liée à la crise sanitaire: nous avons entendu régulièrement que certaines personnes devaient compter sur des tiers pour faire leurs courses, que d'autres n'avaient pas le temps ou avaient peur de sortir. En France, ce concept est assez courant et fonctionne bien! Nous voulions tenter l'aventure.»

Après une petite étude de marché, la camionnette est achetée en novembre: «Il nous a fallu attendre les autorisations de vendre en Belgique et nous n'avons toujours pas reçu la carte ambulante française, parce que nous voulons circuler dans Comines-Warneton, mais aussi dans les communes françaises frontalières dès que l'on y est autorisé.»

Des produits frais et locaux

La camionnette est achalandée au quotidien chez des locaux: ferme, maraîcher, boulangerie, épicerie fine, etc. «La population veut connaître l'origine de ce qu'elle mange. Nous jouons aussi sur l'effet nostalgie car, autrefois, il y avait la tournée des laitiers, des brasseurs, etc. Pour ce qui est des fruits et des légumes, nous nous axons sur ce qui est de saison, tout en ne refusant pas les classiques que sont les bananes et les tomates. Nous sommes aussi à l'écoute des clients et proposons des livraisons, que ce soit dans notre tournée ou non.»

Pour débuter, un planning a été établi selon divers critères: «Nous évitons les marchés pour ne pas entrer en concurrence avec d'autres. Exemple, le lundi, nous n'allons pas à Comines, mais bien dans le reste de l'entité. Pour chaque rue, nous avons prévu de passer deux fois par semaine; ainsi, si quelqu'un dépose une commande, nous pouvons l'apporter rapidement.»

La camionnette est en route tous les jours, sauf le samedi. «Par contre, nous allons travailler le dimanche!» Dans la tournée, les homes et les résidences-services n'ont pas été oubliés: «Les personnes âgées n'aiment pas toujours dépendre des autres. Grâce à nous, elles pourront continuer à faire leurs courses elles-mêmes!»

Souhaitons-leur bon vent: «Nous sommes enthousiastes à relever le défi et l'on y croit vraiment. Les débuts seront sans doute difficiles, parce que l'on tâtonne un peu et que le service n'est pas encore très connu. Nous n'hésiterons pas à y mettre notre énergie et à faire des heures pour satisfaire nos clients!»

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