Saturnales: «Orgie pour les oreilles»
Organisées à la mi-novembre, les premières Saturnales de l’Open Music ont réuni 600 personnes en cinq concerts…
Publié le 27-11-2019 à 06h00
«La première édition de nos Saturnales, c'est venu un peu bêtement, raconte Jean-Jacques Vandenbroucke, porte-parole du jazz club de Comines, l'Open Music. Depuis longtemps, la date du 15 novembre avait été réservée pour le pianiste Ivan Paduart, en duo avec le guitariste Patrick Deltenre. Puis un tourneur turc nous a proposé Sue Foley, une blueswoman canadienne mondialement connue, mais elle n'était libre que le 13 novembre: on a pris. Le guitariste belge Philip Catherine, mondialement connu lui aussi, m'avait promis de venir un jour à Comines, pour me remercier d'un service que je lui avais rendu. Son tourneur m'a proposé le 17 novembre, pour un concert avec le contrebassiste new yorkais Martin Wind. On a pris, évidemment! Et puis, tant qu'à faire, un gars du club a proposé qu'on rajoute la date du 16 novembre pour remercier tous les musiciens qui étaient venus à l'inauguration de notre club…»
Au final, ce fut donc un véritable festival qui s'annonçait, pas du tout prévu au départ, et quelqu'un proposa de lui donner le nom de Saturnales. Celui-ci évoque des fêtes populaires de l'antiquité romaine, organisées avant le solstice d'hiver et pendant laquelle beaucoup de barrières tombaient…
Conclusion de ces premières Saturnales cominoises: «Une orgie pour les oreilles» rigole Jean-Jacques Vandenbroucke, bien décidé à remettre ça l'an prochain, car ces concerts ont obtenu un très beau succès de foule, avec un total de 600 spectateurs pour cinq concerts, quasi tous sold out, sachant que la salle de la place Sainte-Anne n'est pas bien grande… «Notre public s'élargit de plus en plus, avec des Français, des Flamands» a-t-il constaté.
La cerise sur le gâteau ce fut, bien sûr, le concert de Philip Catherine. Qui, non content de délivrer un son qui n'appartient qu'à lui – «le signe d'un grand musicien» – s'est aussi lâché en racontant quelques histoires personnelles très drôles, très belges, qui se prêtent particulièrement bien à l'ambiance d'un club de jazz.