Musée de la base aérienne de Chièvres: entre apaisement et craintes
Convention revue, entrée d’élus au sein du CA, sécurisation du musée: cela suffira-t-il à mettre un terme au conflit interne du Musée de la base, à Chièvres ?
Publié le 18-05-2023 à 12h00
:focal(545x515:555x505)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/OMLDV4NREFBBFPQKKLEYP7TZVY.jpg)
Il est temps d’apaiser un peu les choses", c’est en ces termes que le bourgmestre de Chièvres, Olivier Hartiel (PS), a introduit, mardi soir lors du conseil communal, le point concernant le Musée international de la base aérienne de Chièvres (Mibac)." L’élément principal ayant fait éclater cette fameuse convention se situe dans les statuts de l’ASBL Mibac qui prévoient la signature de deux administrateurs. Or la convention n’a été signée à l’époque que par une seule personne. On peut donc dire que cette convention était nulle du fait du non-respect des statuts du Mibac."
Loin donc de reconnaître une erreur de communication, le bourgmestre paraît ainsi ajouter une énième justification à celles des manquements à la sécurité. "Au niveau de la responsabilité civile, mais aussi de la sécurité, il serait nécessaire de revoir, à chaque changement de majorité, toutes les conventions de mise à disposition de locaux à des ASBL car je pense que les choses évoluent au fil du temps. Dans le cas présent, le musée partageant l’étage avec la fanfare de Chièvres, j’ ai constaté des problèmes au niveau des sorties de secours, l’absence de pictogrammes et d’extincteurs ainsi qu’une alarme non raccordée aux services de secours. Un rapport a été demandé à la zone de secours Hainaut Centre afin de dresser la liste des problèmes et y remédier avant une réouverture envisagée le 1er juin."
Une décision de bon sens qui n’occulte en rien le fait que ces manquements existaient manifestement déjà bel et bien en 2015 lors de la signature de la convention controversée. Une erreur de la majorité de l’époque dont Olivier Hartiel se dédouane aisément en ciblant Claude Demarez (MR): "En 2018, lorsque vous êtes devenu bourgmestre, êtes-vous allé revoir cette convention ? S’il y avait eu le feu, c’était vous le responsable…"
"Enfumage"
"Pour recontextualiser le dossier, je rappelle que nous vous avons alertés suite à une lettre signée et étayée, sur des dysfonctionnements au musé e", souligne Claude Demarez, le chef de file MR. "Ce musée, ét abli dans un bâtiment communal, est aussi une vitrine pour la Ville. Nous sommes donc face à un dossier qui exige une instruction à charge et à décharge, sereine et fouillée, afin de vérifier si les éléments avancés sont réel s. Vous dites maîtriser la situation, mais votre manière de communiquer dit le contraire. Vous écoutant attentivement depuis le début , je constate que vous êtes très fort pour le contre-feu et l’enfumage. Oui ou non y avait-il une convention signée par vous-même en 2015 ? Oui ! Maintenant vous tentez de vous justifier, mais c’est bien la majorité PS-Écolo qui a géré la commune entre 2013 et 2018, et qui devait veiller à une convention idoine. Vous parlez d’apaisement mais je reçois pourtant des signaux de gens qui ne sont pas rassurés du tout. De grâce, gérez au mieux ce dossier car, dans le cas contraire, je crains la disparition du musée…"
Quant à la future convention, Claude Demarez soulève un problème en terme de représentativité démocratique. "Le Mibac souhaitait depuis longtemps une présence du politique au sein du CA. Votre convention prévoit désormais trois représentants, deux issus du collège communal, le troisième dévolu à la présidente de l’Office du tourisme. Autrement dit trois représentants de la majorité. Là je dis: stop ! Il convient à tout le moins qu’une place revienne à l’opposition."
En guise de conclusion, et avant un vote à l’unanimité, Zoé Delhaye (MR) tacle une dernière fois la majorité. "Vous êtes peut-être les champions des conventions, mais veillez alors à corriger les erreurs en fin de document… La directrice générale n’est plus Mme Hennemanne et vous n’êtes plus échevin délégué aux fonctions maïorales…"