Chièvres: le Musée de la base dispose de la convention signée par le bourgmestre
Les responsables du Musée international de la base aérienne de Chièvres disposent de la convention avec la Commune, signée par M. Hartiel. "La gestion des affaires communales pose question…" glissent-ils.
Publié le 05-05-2023 à 12h20 - Mis à jour le 05-05-2023 à 17h12
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Cela devient un (mauvais) feuilleton à Chièvres. La semaine dernière, le bourgmestre Olivier Hartiel (PS) a annoncé avoir pris une ordonnance de fermeture du Musée international de la base aérienne de Chièvres (Mibac), qui occupe des locaux communaux. Les serrures ont été changées.
Le bourgmestre a fait état de l’absence de convention et de questions relatives à la gestion de l’ASBL concernée. Les responsables de cette association nous ont expliqué, le lendemain du conseil communal durant lequel fut exposée la situation, ne pas avoir été informés.
Ce vendredi, le président de l’ASBL (Daniel Leleu) a transmis un communiqué, au nom du conseil d’administration du Mibac. "Il n’y aura aucun autre commentaire pour l’instant" précise M. Leleu.
"Lors du dernier conseil communal de la ville de Chièvres du 26 avril, la fermeture du musée a été prononcée" indique le communiqué. "L’ASBL Mibac n’en a été informée que le lendemain par la presse. Nous apprenons ainsi qu’un courrier d’un citoyen a été le déclencheur de cette fermeture. Dans ce courrier, des accusations ont été portées sur la légalité de l’ASBL et sur la gestion même du musée."
Une convention signée par Olivier Hartiel en 2015
"Nous avons également appris que les barillets de la porte d’entrée du musée avaient été changés le 24 avril, soit deux jours avant le conseil communal. L’ASBL a reçu un courrier recommandé daté du 27 avril de la Ville de Chièvres pour nous informer, un peu tard, de la décision et nous inviter à une réunion ayant pour objet d’éclaircir cette situation."
"Le 29 avril, nous avons donc remis aux autorités communales tous les documents demandés dont les statuts de l’ASBL (par ailleurs disponibles sur le site du Moniteur Belge) et la convention d’occupation des locaux, convention datée du 1er mai 2015 et signée par le bourgmestre, M. O. Hartiel lui-même" explique le CA de l’ASBL.
"Aucune convention n’existe aujourd’hui" avait pourtant affirmé M. Hartiel à M. Demarez (MR) qui demandait des précisions, le mercredi 26 avril. Le document est signé par les deux parties ; la Commune était représentée par M. Hartiel et la personne officiant à la Direction générale à ce moment-là.
Rappelons que Bruno Lefebvre avait été élu bourgmestre en 2012, mais qu’il avait renoncé aux fonctions maïorales quand il fut élu député wallon, en mai 2014. Olivier Hartiel (1er échevin) avait alors été délégué aux fonctions maïorales.
Crainte de conséquences négatives
"Lors de cette réunion (NDLR: samedi dernier) , les autorités communales s’étaient engagées à diffuser un communiqué de presse rectificatif le 2 mai" poursuit le communiqué du conseil d’administration du Mibac.
"Nous déplorons cette situation, ses conséquences négatives sur la réputation de notre musée et le sérieux avec lequel nous nous y consacrons."
"Nous sommes surtout très étonnés que le conseil communal tienne pour acquis les diffamations d’un citoyen, prenne une décision de fermeture sur cette base, sans vérifications préalables (notamment sans prendre la peine de rechercher dans ses propres archives les documents légaux qui attestent de l’occupation des locaux et des statuts de l’ASBL) ni interrogation préalable des principaux intéressés, soit les membres du conseil d’administration du musée."
"Il s’agit, pour nous, d’une gestion des affaires de la ville qui pose question" conclut le conseil d’administration.
L’opposition, au conseil communal, risque sans doute d’avoir suffisamment de mémoire pour évoquer ce point lors de la prochaine séance.