Chièvres : vente d’un complexe immobilier sur la place
Les bâtiments "Raoul" devraient quitter le giron de la Commune de Chièvres. La majeure partie, le bâti essentiellement, sera prochainement mise en vente.
Publié le 05-03-2023 à 12h00
Mercredi dernier, le conseil communal chiévrois était réuni pour sa séance mensuelle, une séance pour laquelle étaient excusés le bourgmestre Olivier Hartiel (PS) ainsi que Laurence Feron, Michel Jean et Zoé Delhaye, trois conseillers MR. Au programme: un ordre du jour restreint (14 points) qui s’est finalement vu amputer d’un tiers de sa substance, le Collège ayant décidé de reporter à la séance du 16 mars prochain les points relatifs à des modifications du cadre et du statut administratif du personnel communal ainsi que du statut pécuniaire des grades légaux.
Déjà maintes fois évoquées, la conjoncture actuelle et des finances communales en souffrance obligent à des choix. C’est dans ce cadre que les conseillers chiévrois se sont accordés sur le principe de la mise en vente du complexe "Raoul", un ensemble de biens achetés en 2017 sous la houlette de Bruno Lefèbvre, le bourgmestre socialiste de l’époque. L’ensemble se compose d’une maison de commerce et d’une petite habitation situées sur la Grand-Place et d’un terrain de 25 ares comprenant une maison d’habitation avec accès à la rue Bel Ange. L’objectif avoué à l’époque: garantir la présence d’une surface commerciale sur la Grand-Place, permettre l’accès aux remparts pour une future mise en valeur, créer des logements sociaux mais aussi aménager les locaux de la police de proximité.
Un beau projet en soi dont l’achat en viager avait néanmoins surpris. L’opposition libérale l’avait ainsi désapprouvé soulignant le caractère aléatoire d’un viager tout en pointant également d’éventuels problèmes sanitaires dans l’un des bâtiments.
Vente partielle
Autre problème, et non des moindres : il s’est avéré que l’achat avait été décidé sans concertation préalable avec la zone de police. "In fine, il n’était nullement envisageable pour la police d’intégrer ce bâtiment", souligne l’échevin Didier Lebailly. "Les locaux étaient trop exigus et les infrastructures ne permettaient pas de parquer les véhicules en toute sécurité, le bâtiment"non magasin"ne disposant pas d’un accès vers le terrain arrière". Un fâcheux "contretemps" et des projets en grande partie abandonnés faute de moyens.
"La Ville ne dispose pas des moyens nécessaires à la réhabilitation d’un bâtiment qui se dégrade et qui nécessite d’urgents travaux de toiture, d’isolation et de chauffage. Nous avons d’autres bâtiments publics que nous devons prioritairement entretenir et isoler comme la Marcotte, le Centre culturel et sportif de Ladeuze et nos écoles. On ne peut laisser ce bâtiment se dégrader plus encore et nous proposons donc une vente partielle". Celle-ci concerne l’ensemble des bâtiments, seuls 20 ares de terrain seraient conservés. "Notre volonté est de conserver du terrain pour en faire profiter l’école communale et lui permettre de trouver un espace tout à fait propice au développement de l’école du dehors." Quant à la pérennité de la surface commerciale, il semble que les feux soient au vert. Les actuels commerçants seraient intéressés par l’achat des bâtiments.
L’opposition libérale s’est pour sa part réjouie de la décision, permettant de corriger "une erreur du passé", tout en réalisant une opération la plus blanche possible pour les finances communales. Une opération financière qui ne sera cependant pas tout à fait blanche pour la Commune, mais qui permet en tout cas de conserver un terrain stratégique pour l’école communale et de récupérer une somme conséquente à affecter au fonds de réserve extraordinaire pour le financement de futurs projets. Le point a été voté à l’unanimité.