Feu vert pour la «Casa des Aviateurs» à Chièvres
Avis favorable du Fonctionnaire délégué pour le centre de loisirs à Chièvres. Un oui conditionné au respect de certaines règles, acoustiques notamment.
- Publié le 24-09-2021 à 10h06
Le projet de transformation de l’ancienne ferme Malice, située à l’angle des rues d’Ath et de la Cahuaire à Chièvres, en centre de loisirs a été diversement accueilli. D’une part, des citoyens favorables au développement de nouvelles activités, de l’autre des riverains craignant pour leur bien-être.
Pour rappel, la SPRL «Casa des Aviateurs» envisage de réaffecter les différents bâtiments agricoles en terrains sportifs pour la pratique du padel (4 terrains), de la pétanque (6) et du mini-foot (1). Un autre volume serait quant à lui réservé à un laser-game, le tout accompagné d’un espace bar-cafétaria, de vestiaires, d’un parking extérieur de 72 places et d’aménagements paysagers.
Deux enquêtes publiques, diligentées par la Commune, ont donné lieu à des réclamations et généré une pétition s’opposant au projet. Parmi les griefs exprimés, les riverains soulignent un projet inadéquat au caractère résidentiel et champêtre du quartier ainsi que des nuisances acoustiques liées aux activités sportives et au va-et-vient des véhicules. Ils relèvent également des problèmes de mobilité et de sécurité routière en raison d’un charroi plus important.
Craintes entendues
Suite au dépouillement des enquêtes et à une réunion d’information initiée par la Commune, durant laquelle promoteur et riverains ont pu confronter leurs points de vue, le Collège communal chiévrois a décidé d’émettre un avis favorable à la création du centre assorti toutefois au respect d’une série de conditions afin de répondre aux craintes exprimées.
Ces conditions sont notamment de fermer la façade sud du volume padel, de poser des panneaux d’isolation acoustique sur minimum 1m de hauteur le long des parois verticales bardées des terrains de padel, d’éviter les fenêtres ouvrantes et de maintenir un écran végétal côté rue de la Cahuaire, de conserver la haie de la rue d’Ath, d’aménager l’ensemble du parking en dalles-gazon, de limiter les activités à certaines heures et de réaliser une étude acoustique trois mois après la mise en activité. Sur ce point, le bourgmestre Claudy Demarez (MR) annonce qu’il sera attentif à la situation et n’hésitera pas à intervenir en cas de nuisances avérées.
Projet compatible
Dans son rapport, le Fonctionnaire délégué de la SPW considère que les modifications apportées aux infrastructures actuelles n'en modifieront ni la configuration ni la silhouette et que «au vu des conditions imposées par le Collège communal, le projet récréatif s'avère compatible avec la zone d'habitat à caractère rural». Suite aux « avis favorables conditionnels de la Cellule Giser, de l'intercommunale Ipalle et du Service Incendie, et considérant qu'il est intéressant de disposer d'une mixité de fonctions, notamment à l'échelle du noyau que constitue la ville de Chièvres, il émet un avis favorable au projet», proposant toutefois au Service Régional Incendie de valider les conditions du collège communal relatives à la fermeture de certaines élévations.
Les riverains ont été avertis par courrier que le dossier est consultable à l’administration communale et qu’ils ont 60 jours pour introduire éventuellement un recours auprès de Conseil d’État.