Conseil communal chaotique à Chièvres: un épisode d’histoires sans paroles
Si la vidéoconférence est devenue la norme, encore faut-il que la technique suive. Le conseil communal a été chaotique à Chièvres.
:format(jpg):focal(598.5x269:608.5x259)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/LJHTNRI6FNGGNP6GR2AVVJFZVU.jpg)
Publié le 27-03-2021 à 06h00
Initialement prévue en présentiel à la Maison de village de Huissignies, la séance du conseil communal chiévrois de ce jeudi s’est finalement déroulée en vidéoconférence suite aux décisions du dernier Codeco.
Coutumiers depuis des mois de ces réunions virtuelles, les conseillers ont cette fois déchanté en raison des nombreux dysfonctionnements du logiciel informatique choisi par la Commune. Disparition de conseillers à l’écran, son inaudible, arrêts sur image et coupures diverses se sont succédé, rendant la séance publique chaotique et la partie des questions d’actualité du PS totalement inaudible.
De longs moments de solitude pour Vinciane Dumont, la présidente de séance, et une soirée difficile pour l’équipe technique tentant de parer aux manquements d’une plateforme informatique apparemment surchargée. Que dire alors des citoyens qui avaient décidé de suivre les débats?
Face aux conditions sanitaires actuelles et aux rencontres virtuelles appelées à se multiplier, la Commune ne pourra pas faire plus longtemps l’économie d’une réflexion approfondie sur les moyens à mettre en œuvre afin de garantir aux citoyens une diffusion de qualité. Cela ne pourra se faire sans un minimum d’investissements.
Le débat s’est amorcé lors du point concernant le subside annuel alloué à Notélé, un montant de quelque 26 586€ (3,70€/habitant) voté à l’unanimité.
Marché public
« Lors d'un salon des mandataires, il était proposé aux communes de se doter d'un système un peu plus professionnel pour diffuser les conseils communaux sur les réseaux internet. Des Communes voisines, comme Ath et Brugelette, ont choisi Notélé. Qu'en est-il de Chièvres par rapport à cette option?, demande Olivier Hartiel (PS). Si cela représente de fait un certain investissement, cela permettrait d'apporter une réelle plus-value à notre population tout en mettant en valeur l'excellent travail de notre télévision régionale.»
Un choix soumis à appel d'offres. « Sur la question de recourir à Notélé, vous n'êtes pas sans savoir qu'il s'agit d'un marché de services qui nécessite de respecter la procédure des marchés publics en consultant au moins trois firmes, précise le bourgmestre Claude Demarez (MR). Même si, a priori, elle a obtenu les marchés dans les Communes limitrophes, notre télévision régionale devra être mise en concurrence avec deux autres prestataires, dont ceux notamment qui travaillent actuellement pour nous.»
Quant à la nécessité d'avancer dans ce dossier, il reconnaît. « Là où je vous rejoins, c'est que l'on ne peut pas indéfiniment approuver des articles soixante et qu'il faut à un moment donné passer par un marché public. Le cas échéant, nous envisagerons l'opportunité d'inscrire en modification budgétaire le crédit nécessaire à un tel marché.»
Si aucune urgence ne transparaît dans les propos du bourgmestre, les problèmes rencontrés lors du conseil et les commentaires citoyens pourraient forcer la Commune à accélérer le pas.