Chièvres a une riche histoire brassicole
Dans un passé pas si lointain, Chièvres était également connue pour sa bière. Si certains ont entendu parler de la «Grand-Mère», les plus anciens se souviennent aussi des Saison, Spéciale, Super, Pale-Ale, Saint Félicien ou autres Pils, autant de bières à mettre à l’actif des brasseurs chiévrois.
Publié le 20-06-2020 à 06h00
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Répertoriées parmi les brasseries hennuyères actives avant 1892, les brasseries Auguste Bréda et du Comte d’Egmont ont longtemps été concurrentes avant d’être réunies sous une même bannière, la Declercq-Bréda.
Sous la houlette de Florent Declercq, jeune ingénieur-brasseur ayant épousé Jeanne Bréda, l’entreprise se développe hors des murs de la cité et emploie de nombreux travailleurs. Elle abreuve alors bon nombre de cafés, identifiables à leurs plaques émaillées représentant un Meteor, une Grand-Mère ou tout simplement les lettres DB, entrelacées sur fond jaune et rouge (couleurs de la commune). En 1980, devant la puissance économique des grands groupes brassicoles, l’aventure prend fin et l’entreprise, tombée dans l’escarcelle de Stella Artois, est démantelée.
Un long chapitre de l'histoire chiévroise se referme, ainsi qu'en attestent divers écrits du Moyen Âge. Dans son blog «Chièvres et son Patrimoine», Émilie Nisolle indique notamment. «En 1396, les brasseurs disposent du monopole de la bière dans la ville.» Cette disposition en interdit l'importation mais stipule que les brasseurs sont tenus, sous peine d'amendes, de fournir en quantité suffisante une bière de qualité. Pour l'anecdote: «En 1412, le bourg compte sept brasseurs dont les noms sont connus. Cette année-là, tout comme en 1488, ils sont condamnés pour avoir laissé la ville sans bière…» Un crime pour une époque où le breuvage houblonné est considéré comme vital, tant la qualité de l'eau laisse parfois à désirer.