L'institut secondaire spécialisé Le Trèfle, à Chièvres, va faire peau neuve
L’institut secondaire spécialisé Le Trèfle va faire peau neuve. Le projet de rénovation entre dans sa phase de concrétisation.
Publié le 27-04-2020 à 06h00
:focal(507x341:517x331)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/VCUV7Y3HSNDRHEOB5RU3BY7T6Q.jpg)
Situé au chemin Saint-Joseph, le site chiévrois de l’Institut d’enseignement secondaire spécialisé, Le Trèfle, accueille actuellement quelque 190 élèves souffrant de handicaps divers. Il forme, avec Templeuve, le Vert bocage à Tournai et le siège social de Pecq, la structure d’accueil de l’IESS, œuvrant au bien-être d’environ 470 élèves.
Si l’établissement de la Cité des Aviateurs est reconnu pour sa qualité d’enseignement et son encadrement, on ne peut malheureusement pas en dire autant de ses infrastructures, décrites par les travailleurs de vétustes, voire d’inadaptées au public accueilli. De sérieux problèmes de sécurité avaient également été constatés fin octobre 2015, lors d’une alerte au gaz, pour laquelle le plan catastrophe avait été activé. Cette situation avait amené Bruno Lefèbvre, parlementaire et bourgmestre chiévrois à l’époque, à interpeller Joëlle Milquet, la ministre en charge de l’enseignement, quant à la nécessité d’une mise en conformité des infrastructures.
La bonne nouvelle est récemment tombée via un courrier de Frédéric Daerden, ministre en charge des bâtiments scolaires et de la tutelle sur Wallonie-Bruxelles Enseignement. Plus de cinq millions d’euros sont en effet prévus pour une remise à neuf du site. Si le bâtiment central, le plus récent, sera simplement rénové, celui de type «Chaville», reconnaissable à ses panneaux bleus, sera démoli, tout comme la Sapinière, ces pavillons préfabriqués situés à l’entrée du site.
Une urgence
Devenu depuis lors bourgmestre d'Ath, Bruno Lefèbvre se souvient: «Suite à l'incident, j'avais menacé de fermer l'infrastructure si la Communauté française ne prenait pas ce dossier à bras-le-corps. Après l'accord de principe de Joëlle Milquet, un budget avait pu être dégagé via André Flahaut, ministre du Budget à l'époque.»
Ensuite, malgré ces avancées plus que prometteuses, le projet semblait avoir disparu des radars… «N'étant plus parlementaire, j'ai néanmoins relancé le dossier à la mi 2019 et contacté Caroline Désir, la ministre de l'Enseignement obligatoire. Alors que j'avais reçu les accords nécessaires, plus rien ne semblait bouger», précise-t-il.
Ces travaux tant attendus n'étaient fort heureusement pas tombés dans la boîte à oublis. Dans sa missive du 2 avril, le ministre Daerden signale ainsi l'obtention du permis de bâtir auprès du SPW et l'attribution du marché pour fin 2020, après l'appel d'offres réglementaire. «Je suis évidemment content de voir que cinq millions sont attribués à ce projet. C'est au bénéfice de tous, des travailleurs évidemment, mais aussi et surtout des enfants qui vivent en situation de handicap.»
De son côté, Pascal Ruelle, le directeur du Trèfle, est lui aussi un homme heureux. «Je suis arrivé en 2016 et j'ai donc pris le train en marche. Si le projet en passe d'aboutir a été relancé par Monsieur Lefèbvre, il date de bien plus longtemps puisque, dans les années 90, il en était déjà question.»
Si l'espoir est revenu, l'urgence est, elle, toujours de mise. «Ces nouveaux bâtiments sont essentiels au bon fonctionnement de l'école car nous sommes un peu victimes de notre réputation» argumente-t-il.
«Nous avons une équipe formidable qui se dévoue corps et âme pour les enfants. On devient ainsi, dans notre zone, une référence en matière d’autisme mais aussi pour les handicaps légers et profonds. De plus en plus de parents nous font confiance et inscrivent dès lors leurs enfants chez nous.»