Pottes : deux boîtes à livres (presque) aussi plébiscitées qu’une bibliothèque !
Depuis trois ans, Christine Dewitte alimente régulièrement une boîte à livres devant son domicile de la rue Bazin. Depuis le début du mois d’août, une deuxième boîte est venue rejoindre la première. Elle se destine à la lecture jeunesse et pourrait bientôt rencontrer le même succès que la première !
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- Publié le 23-08-2023 à 09h02
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Institutrice dans l’enseignement spécialisé, Christine Dewitte n’a pas donné cours pendant plusieurs mois lors du confinement et des mois qui ont suivi. "J’étais personne à risque. Mais j’ai profité de cette période pour développer un projet qui me tenait à cœur et auquel je pensais depuis un moment", indique la Pottoise.
Loin de tomber dans l’oisiveté, l’institutrice se lance dans la confection d’une boîte à livres avec son compagnon. "La naissance du projet coïncide avec la période où les bibliothèques sont fermées ou difficilement accessibles en raison des mesures sanitaires."
Dès son démarrage, la boîte à livres de la rue Bazin démontre toute son utilité. "J’ai profité des réseaux sociaux pour la faire connaître. Rapidement, j’ai pu compter sur l’aide de personnes devenues aujourd’hui des habitués, qui me déposent des ouvrages et parfois, qui en prennent. Les voisins, les passants et les internautes m’ont tous dit que c’était une belle initiative. Alors j’ai continué avec enthousiasme."
Disparue… pour mieux réapparaître !
Aujourd’hui, Christine compte plus d’une cinquantaine de livres dans la boîte "Il était une fois". Et elle ne met qu’un quart de ce qu’on lui apporte. "J’ai 150 bouquins qui attendent de trouver leur place dans la boîte", poursuit l’enseignante. "Sauf exception, la durée de vie d’un ouvrage n’excède pas quinze jours pour laisser de la place à tous les dons que l’on m’apporte. Je dépose ceux qui n’ont pas été choisis dans d’autres boîtes à Leers-Nord ou Dottignies"
Victime de son succès, cette boîte à livres….

Les plus vigilants l’auront vu disparaître récemment. "Certains s’en sont inquiétés, ça prouve qu’elle est importante dans l’esprit des gens qui m’ont interpellé. En réalité, la boîte commençait à subir les affres du temps. Au bout de trois ans d’existence, il était temps de lui donner une seconde jeunesse. Grégory (NDLR: son conjoint) lui a redonné une seconde jeunesse en la rendant étanche et en fabriquant un nouveau toit pour protéger les livres. "
Il était une fois est réapparu sur le rebord de la route. Et la boîte de la rue Bazin n’est plus toute seule. Elle partage ce petit coin de trottoir avec une deuxième boîte, "les petits lecteurs", destinée à la jeunesse. "C’est une offre qui manquait dans la première et qu’on retrouve exclusivement dans la deuxième. En tant qu’enseignante, ça me tenait à cœur de donner l’opportunité aux enfants d’avoir leur propre boîte et de pouvoir piocher dedans. J’espère pouvoir travailler avec les écoles du coin et faire profiter les familles qui n’ont pas toujours les moyens d’acheter des ouvrages, neufs ou d’occasion. Les deux boîtes fonctionnent, donc c’est particulièrement plaisant pour moi ", conclut Christine Dewitte, qui est devenue une bibliothécaire bénévole grâce à ses deux boîtes accessibles à toute heure du jour et de la nuit…
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