Immobilier à Celles: trop de biens hors de prix pour les habitants de l’entité ?
La mise en vente d’une habitation cossue du centre de Celles ne plaît pas à tout le monde, surtout à l’heure où les loyers et les prix des habitations grimpent en flèche…
Publié le 02-05-2023 à 17h52 - Mis à jour le 02-05-2023 à 17h53
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Un rapide état des lieux sur Immoweb et la cause est entendue. À Celles, l’offre immobilière est réservée à une certaine "catégorie" d’acquéreurs potentiels. Sur les 25 biens recensés, un seul est mis en vente à moins de 200 000 euros (sans compter les travaux) et cinq se situent en dessous de 300 000 euros.
En location, le loyer moyen est estimé à plus de 950 euros. Seuls deux logements (sur sept) ont un loyer inférieur à 800 euros. Voilà pour les faits.
"On manque de logements. Les loyers sont de plus en plus exorbitants. Conséquence ? De nombreux jeunes Cellois s’exilent, faut de trouver une offre économiquement viable dans leur commune", déplore Yves Willaert. "Je trouve donc malheureux de vendre un bien qui aurait pu être rénové par nos artisans capables de réaliser de très belles transformations. Pourquoi ne pas le diviser en deux pour en faire deux habitations ?"
L’ancien bourgmestre prend exemple sur l’ancien presbytère de Pottes, où huit logements sont prévus (lire encadré). "Si on ne s’était pas battus pour ce projet immobilier, le bâtiment aurait été vendu. Demain, on y accueillera huit ménages. "
En réponse à cette épineuse problématique de l’immobilier, Axelle Chantry estime que l’enveloppe potentielle allouée aux travaux de transformation de la maison du centre de Celles serait "conséquente" et préfère s’attarder sur l’offre de logements publics. "Elle a explosé ces dernières années puisqu’on en comptera bientôt douze nouveaux avec Molenbaix et Pottes, sans compter les habitations sous le giron de la société de logements Les Heures Claires", indique l’échevine. "Dans le cas de la maison rue Leclercqz, on ne veut pas attendre pour la voir se détériorer davantage. Espérons que sa mise en vente puisse être une opportunité pour les jeunes issus de la commune."
Le débat a ensuite dévié sur la présence (très discrète) de l’AIS sur le territoire de l’entité. "À vous d’en faire la promotion", reprend Yves Willaert.
Michaël Busine pour conclure: "il y a de la demande. Même les biens plus huppés partent rapidement. On prend l’engagement de communiquer efficacement au sujet de l’AIS. C’est une alternative à ce problème immobilier qui doit être pris au sérieux", conclut le bourgmestre.
Huit logements dans l’ancien presbytère

Un projet découpé en deux phases: dans l’enceinte de l’ancien presbytère de Pottes, huit logements "Tremplin" seront prochainement aménagés. Pour les quatre premiers, c’est le bâtiment en lui-même qui est en cours de réhabilitation et qui accueillera prochainement ses futurs occupants.
La deuxième phase a été votée au conseil communal et concerne la construction de quatre nouveaux logements dans l’enceinte même de l’ancien presbytère. "Ils se situeront en plein cœur du village de Pottes. L’idée est de développer un projet esthétiquement cohérent avec les alentours", précise Axelle Chantry, qui assure que "tous les feux sont au vert" pour aller chercher un subside salutaire dans ce projet budgétisé à près d’un million d’euros (uniquement pour la phase 2). Les logements dits "Tremplin" doivent permettre aux jeunes locataires de trouver une habitation au loyer modéré pour leur permettre, par la suite, de leur donner des avantages afin de devenir propriétaires sur le territoire de la commune.