Marmite magique pour l’écologie

«Je devais écrire un article pour un magazine à propos de pratiques qui permettent des économies d'énergie, raconte l'habitante d'Escanaffles. Après quelques recherches, je suis tombée sur la marmite norvégienne mais je n'y ai pas cru. Il n'était pas possible que ça fonctionne!»

Et bien si, puisque depuis, Alexandrine utilise cette méthode 3 à 4 par semaine et qu’elle possède six marmites.

Mais, comment ça marche?

Le caisson isolé permet de conserver la chaleur emmagasinée par la casserole lors d’un préchauffage traditionnel. La nourriture continue donc à cuire sans nouvel apport d’énergie: en bref, une cuisson plus écologique et certainement économique.

«Je cuisine à l'électricité, il est donc difficile pour moi d'évaluer ma consommation qui n'est que pour la cuisson, remarque Alexandrine. Cependant, une de mes amies utilise le gaz pour cuisiner. Depuis qu'elle a une marmite, une bonbonne de gaz dure 4 mois au lieu de 3.»

La pratique de la cuisson sans énergie et lente est également une facilité: plus de risque de brûler les aliments, ils ne collent plus au fond de la casserole, celle-ci ne déborde plus, il ne faut plus surveiller. C'est également un moyen pour mieux s'organiser: «on peut aller faire une commission ou cuisiner au matin pour que cela soit prêt lorsque les enfants reviennent à midi. On oublie presque qu'une soupe est en train de cuire!».

Évidemment, toutes les recettes ne fonctionnent pas. Il faut que le plat mijote. Cependant, la préparation des aliments peut être adapté en durée de cuisson pour convenir à la cuisson à moindre énergie – «à part les chicons!», rigole-t-elle. Pour des pommes de terre, on peut les cuire à ébullition 5 minutes sur le feu et ensuite les laisser 1 heure dans la marmite norvégienne. Les légumineuses se portent également très bien à ce type de cuisson.

Une marmite faite maison

Où trouver une marmite norvégienne? Tout simplement, chez soi. Avec quelques ustensiles, il est possible de créer son propre caisson isolé: économique la marmite! Alexandrine a, tout d'abord, commencé par de simples paniers à linge remplis de chiffons. Ensuite, elle a rempli une caisse à bananes de papier journal en créant également un faux fond ainsi qu'un fond plafond pour éviter toute fuite de chaleur (voir médaillon). Elle est, dorénavant, passée au niveau supérieur: «J'ai cousu des centaines de fins tapis de mousse que j'ai ensuite recouverts de papier chips. Le réfléchissant améliore la cuisson. Ensuite le chapeau au-dessus de la casserole permet d'isoler encore plus.» Le tout est agrémenté d'un joli tissu pour donner vie à ce nouvel outil.

Alexandrine propose des ateliers pour apprendre la pratique: www.1001belges.be