Extension du zoning d'Harchies : un petit « oui » des conseillers communaux
Les conseillers communaux, du moins certains, ont livré leur ressenti sur ce projet mené par Ideta.
Publié le 01-02-2023 à 19h00
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Le conseil de Bernissart devait rendre un avis au sujet de l’extension du zoning d’Harchies sur 24 hectares, dont 17 en zone forestière, projet de demande de modification du plan de secteur sollicité par Ideta.
D’emblée, l’échevin du Développement économique, Luc Wattiez, n’a pas voulu se cacher : " Je comprends que ce projet nourrisse des inquiétudes, mais on en parle depuis plus d’une décennie. Je l’assume et je voterai oui. Sur Bernissart-Lac, en acquérant des parcelles pour que des espaces restent verts, nous avons montré que nous étions sensibles à cet aspect. Je suis échevin du développement économique et des finances, deux domaines liés.
Maintenant, on essaiera d’établir un cahier des charges pour que les entreprises qui s’installent ne soient pas polluantes et respectent certaines règles au niveau emploi. La volonté est que les Bernissartois en bénéficient.P as question de retirer ce projet. Mais l’amender, oui, notamment en matière d’abattage d’arbres ".

Ex-échevine et désormais conseillère, Hélène Wallemacq (Écolo) a dit pourquoi elle allait voter non : " Il va à l’encontre des fondamentaux d’Écolo, de la préservation de la nature et de la biodiversité. En plus, il n’y a pas vraiment de compensations en matière de biodiversité. Ce n’est pas compatible avec les projets de plantations d’arbres mis en œuvre en Wapi ".
Pour Aurélien Mahieu (6tem-ic), "les activités économiques sont amenées à évoluer, d’autant qu’en 2050 nous serons encore beaucoup plus sur terre".
Selon Bénédicte Vanwijnsberghe (opposition), "avec le contexte économique très changeant suite aux crises successives, quelle société aurons-nous dans dix ans ? Serons-nous encore dans ce type de logique économique ? L’emploi d’aujourd’hui ne sera plus celui de demain, avec robotisation, télétravail. Ne faudrait-il pas plutôt soutenir davantage nos petits indépendants ?"
Emploi pour les locaux ?
Il est question de plus de 300 emplois directs et indirects sur le futur site. "L’emploi local sera-t-il favorisé ? En fonction du niveau de qualification de notre population, ce n’est pas sûr", martèle Bénédicte Van Wijnsberghe.
Luc Wattiez n’est pas d’accord : "Nous avons aussi des gens qualifiés".
Le bourgmestre, Roger Vanderstraeten, a indiqué qu’Ideta voulait prendre l’avance en demandant maintenant une modification du plan de secteur pour des entreprises qui viendraient s’installer dans une petite dizaine d’années seulement : "Il faut voir si on peut revenir en arrière dans dix ans si on sent que ce projet n’est pas utile".
Pas sûr, surtout si la modification du plan de secteur est acceptée. En attendant, le projet devra passer les nombreux méandres administratifs avant d’aboutir.
Il a été voté moyennant quatre abstentions (Maud Wattiez, Guillaume Hoslet, Anne-Marie Savini et Frédéric Wattiez) et quatre votes contre (Hélène Wallemacq, Saverio Ciavarella, Martine Marichal et Bénédicte Vanwijnsberghe).