Harchies: l’extension du zoning suscite la colère
La réunion d’information a été suivie par plus de soixante personnes, qui ne veulent pas du tout de ce nouveau mastodonte en béton.
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Publié le 29-01-2023 à 16h00
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Une demande de révision du plan de secteur pour y aménager un zoning et des riverains qui sont contre: un grand classique. Sauf que cette fois, la goutte déborde vraiment du vase pour les habitants d’Harchies et des environs et ils étaient une bonne soixantaine à venir le dire lors de la réunion d’information.
Ideta sollicite une demande de révision pour inscrire une zone d’activités économiques industrielles de 24 ha environ en lieu et place de 17 ha de zone forestière et de 7 ha de zone de services publics et d’équipements communautaires à l’ouest de l’écluse de Pommerœul, le long de la rue de l’Industrie, autrement dit dans le prolongement du parc économique existant à Harchies.
Il n’aura pas fallu 5 minutes aux riverains pour interrompre les représentants d’Ideta et du bureau d’études Dream²M et les bombarder de questions. La principale revendication ? Touche pas à mon environnement !
"On a besoin d’arbres, tout le monde le sait. On a ici plus de 15 hectares de forêt, le bois d’Imbrechies, dont la structure du sol remonte sans aucun doute à la fin du Moyen-Âge", a indiqué Alain Malengreau, de Natagora.
Pour Raphaël Facchini, ingénieur en biologie qui habite Ville-Pommeroeul, "que vont devenir les jacinthes, les chevreuils et le petit marais qui animent le site ?"
Au bord des larmes, cette dame, comme beaucoup d’autres participants, a regretté le manque de communication autour du dossier. "Tout le monde n’a pas Internet. On n’a pas reçu de toutes-boîtes. On aurait peut-être été 2 000 ou 3 000 ici. Dans la région de Liège, des gens qui ont été victimes d’inondations en 2021 n’ont pas encore retrouvé de logement. On sait que le tout béton est en grande partie à l’origine de cette catastrophe et ici, on va mettre du béton à la place de 17 ha de forêt."
Ce riverain aurait aimé savoir quelles entreprises allaient s’implanter. "Difficile à dire à ce stade", lui a-t-il été répondu. "On ne peut donc pas donner notre accord à un projet qui manque de perspectives", a martelé le riverain.
Pas avant 2029
La question de l’emploi a été soulevée. En matière de taux de chômage et de revenu moyen par habitant, Bernissart ne figure pas parmi les bons élèves, c’est connu. "Plus de 75% des gens salariés sur l’entité de Bernissart travaillent en dehors de la commune", a expliqué Nicolas Perlot, du bureau d’études Dream²M.
Dominique De Vos, directrice adjointe du département Aménagement du Territoire d’Ideta, a souligné que le nombre d’emplois sur le futur zoning oscillerait entre 300 et 400. "Vous savez bien qu’il ne s’agira pas de 300 à 400 nouveaux emplois, a fait remarquer une dame. Des entreprises qui vont se délocaliser à Harchies vont venir avec leur personnel."
Maud Wattiez, échevine et présidente de séance, l’a rappelé: "il ne s’agit ici que des balbutiements, d’un avant-projet."
Les premières ventes de terrains pourraient intervenir en 2029.