Le gérant du bar/hôtel est un proxénète
Le tribunal correctionnel de Tournai a condamné un Bernissartois à une peine de 18 mois de prison, assortie d’un sursis de quatre ans, pour avoir autorisé la prostitution dans deux bars (dont le Sauna Club – Le Relax à Pommeroeul) et en avoir retiré des bénéfices.
Publié le 24-12-2020 à 06h00
Il est privé de ses droits civiques durant cinq ans et interdit d’exploiter un commerce ou une entreprise durant trois ans.
L’homme ne contestait pas la mise en location des chambres mais il prétendait qu’il ignorait que des dames offraient des services sexuels dans ses établissements.
Pour le tribunal, sa version est en totale contradiction avec la publicité qu'il avait faite sur internet. Il y était écrit que les bars proposaient «des moments inoubliables entre les mains d'hôtesses de charme, expertes en la matière». Il est aussi question d'un accueil «par de charmantes hôtesses», de l'endroit idéal «pour les hommes exigeants d'aujourd'hui», d'un «divertissement garanti»… Le tout, illustré de photos sans équivoque de femmes peu vêtues et dans des positions relativement sexy.
Le concepteur du site internet a déclaré aux enquêteurs que le texte, les mots-clés et les photos avaient été fournis par le prévenu qui était donc au courant de ce qui se passait dans ses bars.
Une prostituée a expliqué que le prévenu empochait 200 euros sur les 300 euros que coutait la bouteille de champagne achetée par le consommateur. De plus, elle louait la chambre 40 euros par jour pour accueillir ses clients.
Enfin, le prévenu utilisait un chauffeur pour escorter les filles entre l’aéroport et ses bars. L’une d’elle avait été envoyée dans un bar appartenant à Dominique Alderweireld, alias Dodo la Saumure, à Charleroi.