Début de la réhabilitation du canal de Pommeroeul à Condé

Le canal de Pommeroeul à Condé, long de 11 kilomètres, franchit la frontière belgo-française à hauteur d’Hensies. Fermé à la navigation depuis 1992, ce canal est en passe d’être rouvert à la navigation dès 2022. Un chantier de réhabilitation financé par la Wallonie et la France vient d’être entamé. L’objectif de cette liaison est d’assurer un transport fluvial plus efficace en permettant au transport marchand venant de la France d’éviter un détour par le canal Nimy-Blaton-Péronnes et au trafic fluvial venant du canal du Centre de relier directement l’Escaut française.

Début de la réhabilitation du canal de Pommeroeul à Condé
©ÉdA (Illustration)

Cela fait 26 ans que le tronçon du canal Pommeroeul-Condé situé entre l’écluse d’Hensies, à la frontière belgo-française, et le Grand large de Fresnes était fermé à la navigation. À l’époque, les phénomènes d’enlisement rapide rencontrés sur cette portion du canal avaient motivé la décision de fermeture. Depuis lors, les bateaux voulant rejoindre le canal du Centre à partir de Valenciennes, ou inversement, sont contraints à un détour par le canal Nimy-Blaton-Péronnes. Ce détour signifie un allongement de temps de navigation pour les usagers de l’eau puisque plus de 12 heures sont nécessaires pour relier les deux bassins.

Vu l’importance stratégique de la voie d’eau en termes de mobilité (réduction du nombre de camions sur les routes) et d’environnement (à quantité équivalente, le transport fluvial est moins polluant que le transport routier), la Wallonie et la France ont décidé de réhabiliter ce canal. Les travaux, menés par le SPW Voies hydrauliques et les Voies navigables de France (VNF), ont débuté depuis ce début du mois de juin et s’étaleront jusqu’en 2026, avec mise en service du canal dès 2022. Ils visent à rendre le canal accessible à la navigation à grand gabarit (3 000 tonnes).

Concrètement, ce seront plus de 1 750 000 m³ de sédiments qui seront enlevés et traités, des travaux de curage et d’élargissement seront également menés afin de mettre le tronçon français au gabarit 3 000 tonnes, ce qui est déjà le cas côté wallon. Le budget de l’ensemble des travaux est estimé à 80 millions€ TVAC dont 34 millions seront financés par la Wallonie, le solde étant pris en charge par la France.

Vous êtes hors-ligne
Connexion rétablie...